8/29/2017

Les nouvelles arènes des jeux du cirque...

Mcgregor contre Mayweather. Un champion de MMA – discipline de combat qu’il ne faut pas qualifier de pugilat, ça vexerait les pratiquants pour peu qu’ils comprennent, contre un champion de Boxe, discipline de combat autrement appelée le noble art. Qui frappe le plus fort ? Qui est le plus rapide ? le plus résistant ? bref, qui a la plus grosse restera définitivement un élément de motivation… et tout cela rapporte. Des sous. Des gros sous.

On est toujours en recherche de nouveautés, d’étrangetés, d’exotismes… ça fait quoi si on met des esclaves dans l’arène avec des lions ?


C’est donc à ce moment-là que ça a commencé à déraper . On a commencé par demander au Champion de Tennis d’affronter le Champion de Tennis de table. Puis on a fait s’affronter l’équipe championne de foot contre l’équipe de rugby, avec les règles du foot mais le ballon de rugby. L’équipe de Handball contre l’équipe de basket, avec les règles du Handball mais le ballon de basket. Le volley contre le badminton. Le tir à l’arc avec les épreuves d’athlétisme ; c’était intéressant… Patientons encore un peu et on devrait arriver à trouver un truc pour croiser politique et sport, sur fond de mort subite. 

1/09/2014

L'inversion de la courbe de la pensée

S'il suffisait de traiter les problèmes sociaux pour régler l'économie ça se saurait. Si l'argent ne fait pas le bonheur, force est de constater qu'il y contribue tout de même. Quand on n'a pas la boule au ventre de savoir si on va pouvoir satisfaire ses besoins basiques, physiologiques selon la pyramide de Maslow, c'est moins tentant de chercher le bouc émissaire, celui-là même qui est la cause de toutes nos difficultés. 

Le responsable politique (où l'on frise l'antinomie quand ce devrait être un pléonasme) vit en marge de la société. Le problème est qu'il se considère au-dessus de la mêlée, au-delà des intérêts particuliers pour la défense de l'intérêt général (où l'on comprend bien que les intérêts particuliers ne peuvent être qu'un risque pour l'intérêt général qu'il faut défendre). Or, il vit bien en marge de la société. Il est à côté. Il glisse sur le bas côté. Il est de plus en plus déconnecté (cf. Les élites débordées par le numérique - http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/12/26/les-elites-debordees-par-le-numerique_4340397_651865.html). Il ne s'agit pas simplement d'une déconnection par rapport à l'innovation. Ce n'est pas qu'un problème de numérique. C'est une déconnection profonde et qui risque d'être durable (c'est bien le seul sujet de développement durable auquel on assiste) tant l'Homme politique est enfermé dans un système consanguin qui ne sait que s'abreuver du flux de l'économie. Il traverse les époques en cumulant les postes et responsabilités, avec les garanties de sauvegardes qui s'imposent. 

Quand les citoyens se confrontent à l'évolution réelle de devoir s'adapter au cours de leurs carrières, devant parfois changer complètement d'orientations, au prix d'efforts importants ou de remises en cause profondes, avec le risque parfois de manquer cette adaptation et découvrir alors ce qu'est un mode sans filet, hors des structures de soutien social classique, l'Homme politique, lui, reste dans son milieu. Il perd un ou deux mandats, mais en conserve assez pour pouvoir patienter jusqu'à la prochaine élection ou nomination… 

Quand les citoyens comprennent désormais que l'économie est tout sauf une succession de cycles, mais plutôt un enchainement de pentes abruptes où il faut savoir sauter et bouger pour tenter de rester sur des pentes ascendantes, l'Homme politique reste sur cette idée (héritage de cette conception de l'intérêt général, la macro-économie, l'Histoire, la Culture générale…) que la société fonctionne sur des cycles et il espère alors être élu ou nommé au bon moment historique du démarrage d'un nouveau cycle. Autrement, il s'agit pour lui de tergiverser et déployer une communication d'attente expliquant qu'après la pluie viendra le beau temps (espérant en cela faire écho au bon sens paysan et ainsi raisonner ses cons de citoyens), le tout accompagné de messages volontaristes montrant que l'on a affaire à un homme d'actions, capable de prendre des décisions influant sur la destinée des choses (où l'on comprend le paradoxe de vouloir influer sur le destin…).  

Nous serions gouvernés par Nostradamus, ou Elisabeth Teissier, ce ne serait pas pire, pas mieux. Donc, en attendant que le prochain potentiel cycle économique permette à tous de repartir de l'avant, le Politique travaille à la cohésion sociale et à l'éducation du bien-être des citoyens qui de leur côté se demandent comment ne pas finir schizophrène en étant d'un côté sollicités par un Etat qui leur demande (voire commande) d'être solidaires et d'un autre côté par une économie qui leur demande de s'assumer et de se responsabiliser individuellement… 


Il faut donc bien trouver des responsables. Et oui, tout cela fait remonter des odeurs nauséabondes. Pour l'individu, cela devient rapidement l'Autre. Et on est toujours l'Autre de quelqu'un. Pour l'Etat, c'est celui qui ne se comporte pas comme étant pleinement respectueux de l'Autre. Celui qui évoque l'Autre privilégie un intérêt particulier, qu'il faut combattre puisque cela porte préjudice à l'intérêt général. Et plus on va vouloir forcer les Uns à supporter les Autres, par décret ou ordonnance, plus on constituera l'Un et l'Autre. Et moins on s'occupera d'économie au service d'une politique; et moins on s'occupera de ce qui pourrait créer le sens commun permettant aux Uns et aux Autres de collaborer. C'est en collaborant que l'on tisse les liens qui nous unissent. 

"Si tu veux qu'ils soient frères, oblige-les de bâtir une tour. Mais si tu veux qu'ils se haïssent, jette leur du grain  - Saint Exupéry, Citadelle".  

11/15/2013

En à peine 1 minute


Il aura suffi d'une minute à peine pour que la France s'embrase ! 


Les bonnets rouges cassaient les portiques d'écotaxes comme si ils frappaient leurs enfants et petits-enfants de retour de ribote au bar du coin car on n'est quand même pas là pour se faire chier avec l'avenir de ces petits cons ! Les gilets jaunes ne supportaient pas les bonnets rouges et prônaient l'abstinence,  suivis en cela par les t-shirt roses qui ne supportaient pas que le mot de famille soit élargi au sens extraordinaire préférant en cela le sens commun. On conviendra que seuls les hommes normaux peuvent pratiquer des dérives anormales. Il s'en est suivi que les chaussettes vertes ont  décidé de lutter contre l'utilisation de l'eau courante dans les toilettes publiques et que les strings violets à pois bleus ont décidé de vilipender cette interdiction faite aux Lolitas de 12 ans  de se comporter commet des midinettes de 18 ans étant donné que dans cette histoire, les bonnets rouges qui rentraient bourrés étaient incapables de réfréner l'irrépressible pulsion de commettre un  acte majeur en mode mineur. Les salopettes à rayures défendaient le droit à porter des chaussures sans lacets tandis que les Femen décidaient de se rhabiller, ne sachant plus à quel sein se vouer dans cette atmosphère insurrectionnelle. Jean-Paul Gautier profitait de l'occasion pour remettre à l'endroit les rayures qui étaient à l'envers, déclenchant en cela un mouvement de soutien des mitaines grises qui considéraient que Jean-Paul Gautier s'en prenait à Buren. Karl Lagerfeld remettait de l'huile sur le feu et décidait finalement que le bon goût était de bien mauvais goût. Il ne manquait plus que la révolte des cols Claudine qui décidaient qu'il n'y avait pas que les Claudine qui pouvaient porter de tels chemisiers. Cela rendit furieuses les Martine qui décrétèrent qu'elles avaient un droit de propriété préemptoire sur la Martinique, étant entendu que cela leur arrivait rarement. Ainsi donc bonnet allant, les Français firent ce qu'ils font de mieux : gueuler un grand coup et se mettre une petite peignée avant d'aller boire un coup pour fêter ça ! Non, mais oh ! ça va, oui ! 

6/05/2013

Quand Nabila rencontre De Groodt

Tout le monde fait ses choux gras de la rencontre psychédélique entre Nabila et Stéphane de Groodt, l'impertinent bonimenteur - et non "and Clyde", de calembours, moi ça tant que tu peux, qui officie sur Canal Plus le dimanche, un peu après la messe que l'on ne prie plus aussi souvent qu'Avent. 

Et tout le monde se gausse et se courbe d'un rire moqueur et sardonique - mot originaire de Sardaigne où l'on ne peut faire la nique à la soeur sans avoir le frère ou le père sur le dos, devant les réactions plus que naturelles - même si l'on peut penser parfois que le surfait est probablement refait, de la belle Nabila. "J'comprends rien !". Bon, moi finalement, l'humour de Groodt de Lascaux, j'avoue que c'est pas mon truc, en plume ou à poil. Sincèrement, je pratique pas comme vous pouvez le constater - qui n'est pas un verbe décrivant une masturbation féminine. Je ne peux me plier à cet exercice de Groodt (de Gien). 

Moi-même et ma personne ainsi que mon double schizophrène - organisation personnelle me permettant de prétendre à la carte famille nombreuse, avons bien souvent du mal à décoder - pourtant c'est en clair sur Canal+, la première vanne que le Stéphane il en a déjà ouvert 3 autres. Qu'il referme rarement d'ailleurs. Du reste. Moi non plus. Ma conclusion c'est que nous sommes tous des Nabila faux-culs, alors que le sien est vrai, à nous permettre de juger cette amphitryon de l'honnêteté intellectuelle. Et voilà comment on associe Nabila et le mot intellectuel. Elle seule avoue et de vous à moi on eût tous aimé être lui pour être proche d'elle, à ce moment-là, voire un peu plus tard.

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5/14/2013

François Hollande est candidat aux élections présidentielles au Mali


Google a dit ! Moi, je fais complètement confiance à Google et une lecture rapide des rapports de François Hollande avec le Mali nous permet de rapidement comprendre que notre Président (main sur le coeur) a bien l'intention de se présenter aux élections présidentielles qu'il organise au Mali.

L'information est passée inaperçue car annoncée en catimini, même si devant un micro lors d'un point presse à l'occasion d'un déplacement en Pologne - avec qui soit dit en passant les relations françaises restent toujours empreintes d'une certaine tension due aux plombiers - ce qui soit dit en passant bis est normal car une telle affaire, ça plombe.

Donc, à bien regarder ce que nous révèle Google, on comprend aisément que la Françafrique est bien définitivement une page tournée dans notre sombre histoire - qui pourtant parfois s'éclaire de quelques lumières, mais cela tout fait de même un bout de temps que l'on n'a pas dû régulariser la facture d'électricité... Bref, la Françafrique est tellement finie que c'est bien François Hollande qui nous annonce le retour de la souveraineté du Mali, depuis la Pologne ; ce qui nous donne la dimension de l'homme politique eu égard à de Gaulle qui au moins se la pétait chez les Québécois pour faire chier les anglophones de Canadiens.

Fort content de ces bains de foules chamarrés et bigarrés alors qu'en son pays même, notre François national, ne peut même plus aller tranquillou s'acheter une chocolatine à Tulle sans se faire alpaguer par Mémé du coin, annonce bien que pour lui les élections présidentielles doivent se tenir au mois de juillet.

Les bruissements récents de remaniements et la règle édictée que personne ne dispose d'immunité prennent alors tout leur sens et l'on attend avec une impatience fébrile la prochaine conférence de presse où notre Président nous annoncera qu'il dissout la présidence car il a décidé de marquer l'Histoire comme jamais aucun Président de la cinquième République n'a eu la volonté de le faire. Ah ! vous me preniez pour un mou ! Et bien Moi, Président, je décide de ne plus être Président, tout du moins de la France et c'est au Mali, désormais pacifié et normalisé dans des conditions d'interventions normales eu égard à la situation politico-géographique distante et que finalement la misère est moins pénible au soleil. Au moins, là-bas, les gens me comprennent et m'aiment pour ce que je suis.

La France va donc prochainement tourner une nouvelle page de son humoristique sens de la représentation sur la scène internationale.

9/13/2012

Un jour, un homme a regardé les étoiles


Un jour, un homme a regardé les étoiles. Il a dû se demander ce qu'étaient ces lucioles qui scintillaient dans le ciel. Il a dû se demander à quoi cela pouvait servir. Il a observé que la plus grosse des étoiles n'avait pas toujours la même forme. C'était la lune mais il ne l'avait pas encore baptisée ainsi. Dans sa langue à lui, il l'appelait la mère des étoiles car il était persuadé que tous les autres petits points étaient des éclats de ce gros caillou lumineux. Il a observé que les étoiles n'étaient pas toujours à la même place entre le moment où elles commençaient à apparaître et le moment où elles s'éteignaient pour laisser place au caillou qui illumine et qui chauffe. Il a observé que selon la forme de la lune et la position des étoiles, la température n'était pas la même, le temps n'était pas le même. Il a observé que les troupeaux de gibiers bougeaient avec les étoiles. Il a commencé à expliquer aux autres de la tribu que les étoiles permettaient de savoir où étaient le gibier. Mais personne ne l'écoutait, le prenant pour un gentil fou qui aurait mieux fait d'accompagner les chasseurs plutôt que de dormir toute la journée. Le gibier n'était pas là de temps en temps, c'était normal. Mais il revenait toujours. Et dans ces périodes de gibiers maigres, il suffisait de prendre un peu plus de temps que d'habitude pour la chasse. 

Un jour, un homme a dessiné les étoiles. Il a commencé à noter les étoiles sur un support. Cela lui a pris des heures. Et des heures. Au fil de la nuit, il s'apercevait que les étoiles n'étaient plus à leurs places de départ. Entre le moment où elles s'allumaient et le moment où elles s'éteignaient, elles bougeaient. La montagne au loin qui lui servait de repère n'avait pas bougé, mais les étoiles qui étaient au-dessus n'étaient plus à la même place. Elles s'étaient décalées. Le ciel avait bougé. Il a recommencé son travail jour après jour, en prenant de nouveaux repères. Quand la plus grosse des étoiles - la lune,  était à tel endroit les étoiles étaient disposées de telle manière. Quand la lune bougeait, les étoiles bougeaient avec elle. Quand la Lune se modifiait, le temps n'était pas le même et les étoiles occupaient une autre place. Les autres membres de la tribu ne comprenaient pas ce qu'il faisait. Ce n'était pas un très bon chasseur et durant la journée il ne faisait pas grand chose. Au moins la nuit, il surveillait le camp et pouvait donner l'alerte si des prédateurs approchaient. L'arrangement était tacite. La tribu lui donnait une portion de nourriture et l'homme surveillait le camp la nuit. Il passait son temps à dessiner les étoiles. Il passait son temps à regarder les étoiles et les dessins des étoiles. Parfois il expliquait à la tribu que les temps à venir seraient plus durs car il y aurait moins de gibier. Les chasseurs se moquèrent, au début. Certains dirent que l'homme qui dessinait les étoiles faisait fuir le gibier et qu'il fallait lui interdire de dessiner les étoiles. D'autres disaient qu'il avait raison et que même si c'était un mauvais chasseur, il fallait l'écouter car il annonçait toujours quand le gibier revenait. 

Un jour, un homme a relié les étoiles. Et en reliant les étoiles, il a dessiné le temps. Et en dessinant le temps, il a dessiné l'avenir. En consultant ses anciens dessins, il pouvait savoir comment seraient les étoiles le jour d'après. Et le temps. Et les troupeaux dans la plaine. Il pouvait indiquer aux autres membres de la tribu quand il fallait lever le camp pour suivre le gibier. Le gibier suivait la lune et les étoiles. Finalement, il était écouté des autres membres de la tribu car il savait mieux que n'importe quel chasseur où était le gibier. Tout cela en regardant les dessins du ciel. C'était un mage. C'était un sorcier, capable de parler avec les troupeaux en dessinant des points sur une carte. 

Depuis ce temps, il y a toujours un homme qui regarde les étoiles. Mais on l'écoute de moins en moins… 

9/11/2012

Ma participation (branlée) au Vinvinteur #0

Le Vinvinteur, l'émission qui partage tout, c'est la nouvelle émission à venir sur France 5 conceptualisée et animée par maître ès-connectivité Vinvin.

J'en ai parlé sur le blog pro car l'angle stratégique et communication est innovant, frais, moderne... n'en jetez plus. Donc, pour la présentation c'est sur www.conseil-ebusiness.com

A l'occasion du premier numéro de l'émission, qui est en fait le numéro 0, qui sera diffusé uniquement sur le Web le 16 septembre, l'équipe a sollicité la plèbe connectée (donc au courant) pour proposer le script d'une scènette d'1 minute sur le thème "un homme / une femme" - quasi statique, fond vert donc trucage photo si la photo est fixe et libre de droit..., mais pas de cascade, de traveling, de fondu enchaîné, de torsion à la Matrix...etc., que du texte, du blabla, de l'échange, du verbiage, de la jactance entre un mec et une gonzesse, ou un gentilhomme et une demoiselle, c'est selon.

J'ai proposé 3 textes de situation, mais le verdict est tombé et beau joueur je félicite donc Perrynei (je viens juste de comprendre en écrivant ce pseudo...) - dont le compte twitter est ici http://twitter.com/Perrynei et qui tient également un blog là http://briochenocturne.tumblr.com/ , qui remporte ce premier round de compétition.

Alors, luttant contre mon humilité, ma timidité et ma modestie naturelle, et respectant par ailleurs le motto de l'émission qui veut que l'on partage tout, je vous livre les 3 propositions que j'ai transmises et qui n'ont malheureusement (ou normalement) pas remporté la mise.

Note de lecture - Quand je mets V au début de la phrase, ça veut dire Vinvin, donc ça veut dire que c'est le gars qui parle. Par déduction, vous devriez comprendre que lorsque je mets Z, cela veut dire Zazon, et qu'ainsi donc c'est le personnage féminin qui s'exprime.

Proposition #1 - Le 20 heures, c'est vous ? 


(Z)- Euh… bonjour… pardon… C'est vous ? 
(V)- Euh, oui, c'est moi. 
Z- Ah ben, je suis bien contente parce que j'avais peur d'être en retard
V- Ben voilà. Me voilà. 
Z- Oui, je vois ça. Mais sinon, donc, on avait bien convenu 20 heures ? 
V- ça fait beaucoup, mais 20 heures c'est jouable…  
Z- Comment ça 20 heures c'est jouable ? 
V- Ben 20 heures ça se tient, tiens ! 
Z- Oui mais moi je parle de 20 heures l'heure, pas 20 heures genre la semaine de 35 heures 
V- Ah, ça ! Euh, ben, je sais pas moi. Moi en fait je suis programmé pour 20 heures 
Z- Ah bon, donc c'est pas vous 
V- Ben a priori non. Ah ben ça c'est pas le bonheur 

Proposition #2 - C'est vous la nouvelle ? 

(V) - Ah bonjour, c'est vous la nouvelle du 20 heures ? 
(Z) - Ben ça dépend, la nouvelle du 20 heures, en général elle change tous les jours. Des fois c'est la guerre, des fois c'est un attentat, des fois c'est une catastrophe, des fois… bon, en même temps LA nouvelle du 20 heures, c'est toujours une nouvelle qui fait peur 
V- Oui, mais là pour ce 20 heure ci, c'est bien vous ? 
Z- Vous parlez de 20 heures ou de vingt heures six ? D'ailleurs on dit 20 heures "sisse" et pas vingt heures "si" 
V- Je parle pas de 20 heures six ("sisse"), mais de 20 heures ci pour dire ce 20 heures là. Là, il est 20 heures. Enfin, presque, pas loin. Donc, bilan de la course parce qu'on va pas y passer 20 heures sur ce truc, la nouvelle du 20 heures pour ce vinvinteur c'est bien vous ? 
Z- Ah si vous parlez de la nouvelle de ce 20 heures là, oui oui c'est bien moi je suis bien la nouvelle du vinvinteur 
V- Ah la bonne heure… 

Proposition #3 - Un homme, une femme, on y voit clair 

V- Bonjour, vous êtes quoi ? 
Z- On dit pas vous êtes quoi mais vous êtes qui ? 
V- Comment ça vous êtes qui ? 
Z- Ben, je suis Zazon 
V - C'est pas clair. C'est quoi Zazon ? 
Z - C'est quoi Zazon ? C'est quoi Zazon ? C'est quoi cette question ? 
V - Ben, moi je suis un Homme, donc je me demandais ce que vous étiez. Et là vous me dites que vous êtes un Zazon, donc je vous demande c'est quoi un Zazon, parce que pour moi c'est pas clair…  
Z - Ben Zazon, c'est mon nom, mais sinon, je suis une Femme, moi. C'est plus clair, non ! 
V - Ah, si c'est plus clair et que maintenant c'est Zazon je comprends pas ce que vient faire une Femme là-dedans 
Z - C'est le problème quand un Homme rencontre une Femme, il veut toujours y voir clair. 


Voilà, voilà... bon, je vais continuer à faire ce que je fais dans la vraie vie encore quelques temps. A priori, ce n'est pas encore cette semaine que je pourrais envisager de changer de vie pour devenir auteur... mais bon, je sais pas vous, mais moi je m'efforcerai de relever les prochains défis proposés par l'équipe du Vinvinteur. Juste pour le fun ! 





3/19/2012

Bruxelles, rien qu'une fois


En arrivant à Bruxelles par le train, tu te rends compte qu'il est Midi, quelle que soit l'heure. C'est quand même très cliché que la gare de Bruxelles s'appelle Midi. Moi, j'y peux rien je constate. 

Forcément, mon interlocuteur m'avait donné rendez-vous "rue de France". Pour une première en Belgique, tu te dis qu'il y a comme une ironie. Bon, bien entendu, aucun plan, aucune indication. Résultat, je sors de la gare par le mauvais côté et je me retrouve "rue d'Angleterre". Là forcément, tu te dis que c'est plus de l'ironie, c'est un gag. La veille du "big crunch" en plus. Bon, je trouve un autochtone, tout en espérant ne pas tomber sur un Flamand me prenant pour un francophone d'ici. Mais là, pour une fois, le fait que je n'aie pas d'accent me sers et je suis content d'être un francophone de là-bas dis. Et donc l'autochtone  m'indique que c'est de l'autre côté. Ah ben oui j'aurais dû me douter qu'en cherchant la rue de France depuis la rue d'Angleterre, c'est forcément à l'opposé. Tu imagines, tu mets la rue de France à côté de la rue d'Angleterre et tu es sûr que c'est le bordel. Quoiqu'il paraît que les Belges n'ont même pas besoin de ça pour jouer aux relations franco-anglaises. 

Donc, après avoir retraversé la gare dans l'autre sens - le bon, j'arrive bien rue de France où mon rendez-vous m'attendait. 

Ce dont je suis sûr désormais c'est qu'à Bruxelles, j'ai un bon accent, mais que c'est une ville bien au coeur de l'Europe, quoiqu'un  peu compliquée sur le plan géographique, et où la gare principale n'est quotidiennement à l'heure qu'une fois ! 

3/08/2012

J'ai mal à mon élection...


… et j'ai mal à mon pays. 

Paris Dec. 2011 Révolution citoyenneQu'est-ce qu'ils sont en train de nous faire ? Quel est l'intérêt de porter les échanges (on ne peut guère appeler cela du débat) sur des terrains comme l'insécurité sous toutes ses formes : sociales, civiles, professionnelles, gastronomiques… ? sur de la redistribution de rien du tout. De la redistribution de parts de dettes ouais. De la taxation en couches de niches à dormir dehors...etc. 

La classe politique est en train de nous faire rater un des virages les plus critiques de l'Histoire. Depuis 2002 l'Europe a commencé à mettre en oeuvre un plan de développement économique qui va bien au-delà des classiques politiques de relances, soutiens, ouvertures de marchés…etc. L'Europe s'est engagée dans la voie de l'après-pétrole et a inscrit sa feuille de route dans le cadre des 5 piliers définis par Athony Rifkin (La Troisième Révolution industrielle) : développement des énergies renouvelables (solaire, éolien hydraulique, biomasse), conversion de toutes surfaces utiles en tant que centrales de productions d'énergies, stockage de l'énergie avec la technologie des piles à hydrogènes, rénovation des des réseaux de distributions d'énergie sur le modèle de la distribution d'information sur Internet, développement des moyens de locomotion à base de moteurs à énergie propre (électrique et piles à hydrogène) avec raccordement au réseau de distribution "intelligent".  

A la lecture du livre d'Anthony Rifkin, on se surprend à découvrir ces initiatives européennes qui se développent avec une absence remarquable de la France (hormis Bouygues qui participe à quelques projets). Nous sommes tellement sclérosés dans notre auto-suffisance que nous n'avons même pas conscience des retards que nous accumulons et de la dépendance de plus en plus forte que nous allons devoir subir vis-à-vis de locomotives comme l'Allemagne (encore elle) qui a amorcé son virage depuis près d'une dizaine d'années désormais. Quand on nous vante le modèle allemand, c'est l'ancien modèle qu'on nous vante, celui des années 1990. Quand on nous parle de renégocier le pacte de stabilité budgétaire, on n'offre qu'un visage économique de l'Europe alors que c'est bien plus que cela. 

Le problème n'est même pas qu'on nous mente matin, midi et soir… Le problème est qu'on ne nous offre aucune perspective d'avenir alors que celle-ci est désormais inscrite depuis près d'une décennie dans toutes les initiatives de l'Europe. Le débat porte sur la meilleure manière maintenir sous perfusion un système social reposant sur une énergie fossile en perte de vitesse. Le débat n'est pas de savoir s'il reste des stocks de pétrole pour 15, 20, 50 ans. Le problème est qu'on sait que ces stocks s'épuisent et qu'il faut à peu près 50 ans pour qu'une révolution industrielle s'inscrive dans les faits (développement du train, développement de la voiture, développement des industries). Le problème est qu'aucun candidat ne fait la démonstration de comprendre le monde tel qu'il est devenu pour nous proposer une nouvelle voie. Nous en restons à débattre sur la meilleure manière de consolider la ligne Maginot. 

Les écologistes ont à disposition un vrai programme d'économie réaliste permettant d'aborder le développement durable autrement que par des problématiques de couleurs de poubelles et ils n'en font rien. La gauche a l'opportunité de proposer un vrai programme de développement redonnant du sens à la notion de capital social et elle n'en fait rien. La droite a l'opportunité de proposer un programme de redynamisation de l'économie en redistribuant les règles du jeu et elle n'en fait rien. 

J'ai vraiment mal à mon pays et j'ai vraiment mal à ma classe politique...  

1/24/2012

Tobin or not Tobin ?

OK, la blague de titre est sûrement un peu pourrie et réchauffée, mais pour le cas où personne ne l'aurait faite, je ne pouvais la manquer.

Or donc, après la crise de 2008 et déjà quelques temps auparavant les Français avaient fait oeuvre de proposition universelle et d'adoration taxophilique (oui, l'Homme politique français est taxophile) en proposant de taxer les transactions financières. Certes l'idée est alléchante et il n'y a guère que les Français pour s'attaquer à ce genre de propositions. Qui d'autres ne pouvaient pas ne pas envisager de trouver une taxe indolore, impersonnelle et représentant un magot permettant de sauver le tiers monde ?

Comme par ailleurs, l'argent qui circule est forcément porteur de valeurs avilissant l'Homme, il semblait naturel de mettre à l'amende ces mouvements financiers incontrôlés.

La fameuse Taxe Tobin apparue en 1972, et mise au goût du jour, va résoudre nos problèmes... mais la situation de 1972 n'est plus la même qu'aujourd'hui et l'idée originelle de modérer la volatilité des taux de change en taxant les transactions monétaires risque de se perdre dans les traverses du surréalisme financier.

Ce qui étonne dans cette approche c'est que personne ne soulève la problématique de savoir ce que l'on va taxer. Abordé autrement, est-ce qu'il ne serait pas malsain de taxer un flux nauséabond et ainsi le blanchir ? Si la Finance avilit l'équilibre planétaire, ce n'est pas tant parce que l'argent circule que parce que plus personne ne comprend pourquoi et pour qui cet argent circule. A grands renforts de discours volontaristes, les politiques se sont targués en 2008 qu'ils allaient remettre des règles de bon fonctionnement car c'était au Politique qu'il appartenait d'établir les règles de bonne conduite. Mais comme les Politiques sont plutôt mauvais en matière économique, ils se sont rabattus sur ce qu'ils maîtrisent le mieux. Tirer profit en taxant.

Quitte à mettre en place un système pervers s'accommodant de fonctionnements hors normes pourvu que ça rapporte. L'argent n'a pas d'odeur dit-on, mais là ça pue un peu.