« Sous la violence du choc, l'activité de Tempel 1 s'est réveillée » dans le journal Le Monde du 06 juillet. Un peu plis loin l’article nous apprend « "La luminosité de Tempel 1 est à peu près trois fois plus intense que celle mesurée la nuit précédant le choc , dit Olivier Hainaut. Tout se passe comme si l'impact avait provoqué une première éjection de poussières et de gaz en quantités très importantes. Puis, le cratère qu'a creusé le projectile est devenu une zone active à laquelle les rayons du Soleil peuvent accéder et vaporiser des matériaux habituellement enfouis sous la croûte. Nous commençons à apercevoir cette deuxième phase d'activité qui va se poursuivre pendant plusieurs jours. »
Et là, on se demande quand même si on sait bien ce qu’on est en train de faire parfois. Christophe Colomb qui arrive complètement à côté de la plaque. Les scientifiques qui développent la bombe nucléaire pour s’apercevoir ensuite que les conséquences peuvent être catastrophiques et que le contrôle ou la maîtrise du déclenchement initial est difficile. On décrète l’agriculture intensive pour se mettre à l’abri de la faim, et on s’aperçoit qu’on détruit des ressources par ailleurs (fleuves, bords de mer…). Et là, on ne trouve rien de mieux que d’aller balancer un bloc de cuivre dans un astre dont on ne sait pas grand-chose, mais dont on découvre qu’il réagit à ce qu’on lui a fait subir. Il faudrait peut-être que les scientifiques réfléchissent (pourtant c’est un peu leur métier) de temps en temps aux éventuelles conséquences de leurs projets. Bien beau de taper sur un truc pour pouvoir l’analyser sous un microscope. Si c’est pour ne pas voir que le coup a cassé la table, cela ne va pas servir à grand-chose.
Certes au début, j’ai été très impressionné de la précision du tir (du genre la balle dans le trou en one shot). Mais à y bien réfléchir, je me demande ce qui peut sortir de cette libération de gaz, de l’activation d’éléments qui n’auraient jamais dû être activés.
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