1/31/2007

Confirmation


Première partie ce soir sur Canal+ du Docu-reportage "Dans la peau d'un noir". Edifiant, mais tellement proche de ce que me racontent certains copains disposant d'une pigmentation quelque peu prononcée. Si cela pouvait seulement faire bouger un peu les lignes.
Je vous invite à lire ce qu'en a pensé Cyrille. ça vaut le détour... et il a tout mon soutien. Je suis définitivement coniste !

Etonnant à ce sujet qu'il n'y ait pas plus de blogs testing racontant la vraie vie, celle de la first life, celle qui n'est pas virtuelle.


1/30/2007

1/29/2007

Mon oncle Sam

Mon oncle Sam, c'est l'oncle que tout le monde a dans sa famille. Le sympa, le rigolo. Celui à qui tout réussit en plus. Chaque année, nous avions pris l'habitude d'aller passer quelques jours chez lui. C'était toujours incroyable. Les dernières innovations, la fête tout le temps, une vraie maison du loisir.

Depuis quelques années, nous avons commencé à ne plus y aller avec le même plaisir. Je ne sais pas si c'est l'âge, ou la certitude d'avoir toujours raison... mais l'oncle Sam a commencé à devenir de plus en plus lourd. Il a commencé à mettre en place des règles qui ne nous amusaient plus. Comme s'il avait été touché d'une espèce de paranoïa. Le pire, c'est que ces derniers temps, il commençait à vouloir nous imposer ces règles dans nos propres vies. Finalement, c'est triste, mais nous n'y allons plus et préférons garder le souvenir de notre oncle Sam d'avant. En espérant qu'il commence sans tarder son traitement pour retrouver la joie de vivre qui était la sienne...

Tourisme: les Etats-Unis tentent de restaurer leur image



1/26/2007

La mer est (toujours) ronde

Je n'ai trouvé que Jacques Froissant qui en parle... "La mer est ronde" est le titre d'un de ces livres. En temps normal, on lui aurait consacré un peu plus d'espace média. Mais l'abbé Pierre a occupé tout l'espace disponible.



Bon vent Jean-François Deniau.

Pens ée 81

La morphologie n'a rien à voir avec une histoire de femme battue au foyer.


1/25/2007

Pens ée 80

Si Eve s'était appelée Carrie, Adam aurait pu faire preuve de sagesse.


1/23/2007

Je soutiens Nicolas

Hulot (tête de chouette !). Ayant eu l'opportunité de l'écouter ce soir à Paris Blogue-t-il, j'avoue avoir mieux compris son engagement, sa démarche, le rapport de forces qu'il tente d'établir avec les politiques. J'ai un problème à la base avec les écologistes à la française (en français dans le texte), leurs gesticulations, leur absence de vision, leur absence de pragmatisme et de réalisme. Preuve en est leur formidable unité... J'ai eu peur il y a quelques semaines en voyant Hulot débarquer dans le paysage. L'explication de ce soir m'a rassuré. Cet homme n'a pas d'ego. Autrement, il aurait facilement pu faire comme Noël Mamère et faire main basse sur le parti des Verts. Au final, créer un nouveau courant dans ce troupeau et terminer l'élection entre 5 et 9% des voix... et puis plus rien. C'est toute l'intelligence du travail de Nicolas Hulot que d'avoir impliqué tous (ou presque) les candidats, afin que quel que soit celui (ou celle) qui sera élue, il puisse se rappeler à leur bon souvenir.

Bien entendu, ce rapport de forces (la seule chose que comprennent les politiques - qui ne nous pensent pas prêts soit dit en passant pour intégrer la dimension environnement à l'évolution des règles de vie en société qui s'imposeront) dépend du soutien affiché. Alors je vous engage à aller jeter un coup d'oeil sur le site www.pacte-ecologique-2007.org et à signer le Pacte écologique.

Pour les blogueurs qui étaient présents, j'espère que vous saurez relayez cette action (il ya des bannières et des vidéos "virales" sur le site). Pour une fois qu'une opération de Buzz intègre une véritable dimension sociétale, j'espère que vous saurez en faire bon usage et démontrer votre influence, votre pouvoir viral...

Pour les autres, je pense que vous n'aurez pas de mal à trouver des notes détaillées sur l'intervention de Nicolas Hulot, et j'espère que vous saurez prendre vos responsabilités.




1/22/2007

une boulette à 2,6M d ' euros

Le palmares 2007 de l'argent des chanteurs vient d'être publié par Le Figaro. Le trio de tête est composé de :
- Johnny(8,75 millions d'euros), qui a dû retourner au charbon après avoir quitté sa maison de disque originelle qui a conservé les droits... faudrait faire quelque chose pour ces vieux obligés de travailler après 60 ans ;
- Mylène Farmer (3,28 millions d'euros), ou l'anti-communication comme art de la communication ;
- Diams (2,66 millions d'euros) ;

Je reste dubitatif. D'un côté, ces gens n'ont que ce qu'il mérite. Cela n'est certainement pas dû au hasard. A noter, que ce sont des artistes qui multiplient les concerts, donc ne se contentent pas de pondre des disques et d'assurer une promotion média. Du reste, avec l'effondrement des ventes de disques ces dernières années et la refonte de l'économie de la distribution dans ce secteur, c'est rassurant de voir que les premiers sont ceux qui bossent.
D'un autre côté, j'avoue qu'à la lecture de ces textes, je me demande si je n'ai pas loupé un truc (le fait d'aller jusqu'au bac, et même de continuer après... quel c...).




1/17/2007

Pens ée 79

En 1976, le slogan était : "on n'a pas de pétrole, mais on a des idées !".
La démographie française étant une des plus fortes d'Europe... En 2007, le nouveau slogan est :"on n'a pas de croissance, mais qu'est-ce qu'on nique !"


1/15/2007

Bizarres arguments écologiques

Canal+ a diffusé dimanche un reportage sur la Colombie (pas grand chose à en dire...) où j'ai tout de même appris que les écologistes se sont opposés à la stratégie de fumigation des champs de coca. A priori, avec la fumigation, un certain nombre de poisons étaient déversés, ce qui permet de comprendre l'enjeu. Toutefois, au lieu que cette démarche permette de trouver une autre solution un peu plus écologique, permettant de conserver un certain niveau d'efficacité, la politique d'erradication de ces champs doit désormais être réalisée "à la main". Un certain nombre d'ouvriers sont donc accompagnés sur les champs à détruire, à raison de cinq soldats pour un ouvrier, avec contrôle de déminage au préalable... résultat, l'étendue cultivée ne cesse de progresser depuis 10 ans. Tel est pris qui croyait prendre ?

Autre exemple donné par Le Monde : 30 kilomètres du "mur" suspendus en Judée. Dans ce cas là, c'est un peu plus heureux car l'argument écologique permet de mettre un petit coup de frein à ce mur de la honte. Toutefois, je ne peux m'empêcher d'être choqué qu'il semble plus probant d'attaquer un tel projet selon l'argument que cela porte atteinte "à la flore et la à la faune,  empêchant en particulier les déplacements naturels des animaux". Les humains sont-ils si peu importants ?



Pens ée 78

Le curare est un poison qui attaque la libido.


1/12/2007

Il est en bas Bush !

Désolé de refaire avec Bush quasi la même qu'avec Huchon, mais ça marche bien aussi...

Plus sérieusement, il y a des fois où j'aimerais sincèrement me tromper, mais ce que je vous prédisais dans cette note concernant l'entêtement de Bush et son équipe se révèle plus que vrai. Quand on vous dit que la réalité dépasse la fiction...

Vous trouverez la synthèse du plan dans cet article du Figaro et dans celui-ci.   En substance :

- confirmation de l'envoi de renforts militaires (21.500 hommes, tout en chair fraîche);
- persistance de la stratégie de combat pour rétablir l'ordre d'ici novembre;
- reconnaissance d'erreurs commises jusqu'à présent.  Ah bon ? Oui, mais là, il faut lire le détail des erreurs commises. Là on commence à flirter avec le sublime : M. Bush ne reconnaît pas avoir failli dans l'organisation administrative, la concentration des efforts de reconstruction des infrastructures... Il reconnaît simplement s'être trompé car, dixit de sa bouche himself : «Il n'y avait pas assez de troupes irakiennes et américaines» On en reste pantois.


Egalement à relever l'audition de Condoleezza Rice qui a expliqué en susbtance que le gouvernement irakien actuellement en place était en sursis. J'avoue que comme conception de la démocratie, on ne fait pas mieux. Avec de telles conceptions et un tel apprentissage, il est certain que les Irakiens, et leurs voisins, vont finalement trouver que la démocratie, ça ne change pas grand chose.



Je passe à la BBC (???)

Alors que je suis tranquillement en train de bosser dans ce pub de la rue d'Arthois (qui permet de choper une connexion Wifi sauvage... héhéhé), une petite équipe de la BBC vient de passer caméra et micro aux poings pour me poser la question suivante : "Fifty years ago, the French prime minister suggested that France and England should be one nation. What do you think about that ?"
(après quelques secondes où je reste interloqué et cherchant quel est ce con de premier ministre qui a pu tenir de tels propos...).

My answer :
Honestly, I'm suprised to learn that such a position had been exposed by a French prime minister (nota : it is Guy Mollet), but I wouldn't be opposed, if it would be to open the door to a larger union with Germany, Spain, Italy...etc.

Other Question :
"Would you mind if the Queen was your head of State ?"

My Answer :
"Yes ! Yes I Would mind" (non, mais, faut quand même pas déconner).

Ca passe demain matin à 9 heures, mais on s'en fout un peu.


1/11/2007

Bayrou, ou la mauvaise tactique marketing

Un souci quasi permanent des marketeurs et autres communiquants, c'est d'établir un dialogue, si possible constructif et bénéfique,  avec leurs interlocuteurs. Qu'ils s'agissent de prospects, de clients, de partenaires, d'actionnaires...

Qu'est-ce qu'une opération loupée ? On peut dire que c'est une opération qui ne génère aucun retour, aucune réaction. Je crois que le pire n'est pas la controverse, c'est le silence, l'ignorance. Dans ce cas, plusieurs cas de figures se font jour. Certains s'en prennent à eux-mêmes et font le constat qu'ils sont passés à côté (discours pas clair, mauvais timing, mauvais canal...etc.). Ca arrive parfois. D'autres en revanche se défaussent. Ils s'en prennent à leurs intermédiaires, ou pire encore, à leurs destinataires : "De toute façon, ces cons ne comprennent jamais rien."

Depuis que F. Bayrou a fait le constat que son absence de charisme naturel était reconnu à sa juste valeur, que la complexité de son discours ne suscitait aucune adhésion, que la platitude de ses idées ne faisait réagir personne..., bref qu'il était inexistant, pour ne pas dire inutile dans le paysage politique français, F. Bayrou a décidé que le problème ne venait pas de lui. Tel G. Marchais dans les années 80, ou JM Le Pen dans les années 90 - ce qui confirme le positionnement qu'il est en train d'adopter, il adopte la posture du "laissez moi parler", "vous cherchez à me baillonner", "il y a un complot".

M. Bayrou, déjà quand le produit est mauvais, c'est difficile. Mais quand on ajoute à cela de mauvaises tactiques, c'est à se foutre dans le mur tout seul.



1/10/2007

Les Etats-Unis, sur une pente glissante

Suis-je le seul à hurler sourdement de colère lorsque j'apprends que les Etats-Unis bombardent en Somalie ?

Non contents de s'être déjà ramassés là-bas il y a quelques années (Restore Hope en 1990 - le fameux sens des formules marketing...), non contents d'avoir mis le proche orient à feu et à sang (enfin, les derniers articles de Newsweek évoquent l'échec, l'incompétence... mais Newsweek a-t-il quelque influence à la Maison Blanche ?), non contents d'avoir menti à toute la commuauté internationale pour ce faire... ils continuent leur oeuvre chaotique. Ils bombardent ainsi depuis 2 jours le sud de la Somalie où se sont repliés les groupes islamistes, finalement virés par le gouvernement somalien (dit régulier) avec l'appui des forces éthiopiennes (dire qu'il y a quelques années on chantait "we are the world" pour l'Ethiopie...).

Selon Le Figaro, qui cite CBS : " «parmi les cibles figuraient le chef d'al-Qaida pour la Corne de l'Afrique et un responsable du réseau recherché pour sa participation aux attaques terroristes contre les deux ambassades américaines» au Kenya et en Tanzanie en 1998." C'est cela qu'on appelle des frappes chirurgicales ? Enfin, ce qui rassure c'est que le Président par intérim de la Somalie de retour dans le pays soutient pleinement ces interventions. Le Conseil de Sécurité sera rassuré.

Ce qui est inquiétant tout de même dans cette affaire, c'est qu'au-delà des gesticulations de l'Union Européenne, rien ni personne ne semble en mesure de mettre un frein au délire guerrier des Etats-Unis. Etant donné les suscpicions en cours de constitution de réseaux en Algérie et au Maroc, cela n'augure rien de bon pour la suite.... Et qu'on ne se méprenne pas sur les résultats des élections américaines donnant aux Démocrates la majorité. G. Bush doit annoncer ce jour son plan de relance (de paix ?) pour l'Irak : plus de moyens, plus d'hommes. Deux axes qui seront enrobés de dates de résultats, de changements de comportements pour développer l'adhésion de la population irakienne aux résultats(?),..etc. mais qui dans le fond sont une stratégie du "toujours plus". Stratégie qui a déjà fait ses preuves par le passé au Vietnam. Mais là encore, les Etats-Unis semblent avoir des problèmes de Datamining (secteur qu'ils maîtrisent pourtant excellemment quand il s'agit de commerce) avec l'Histoire.

Je ne conteste pas qu'il y a un problème de terrorisme international, mais je ne comprends pas cette stratégie des coups de pieds à répétition dans l'essaim, ou les essaims, sans même s'intéresser aux risques pour les gens qui sont à côté, et qui ont peut-être d'autres strtégies pour circonvenir le problème.




1/09/2007

Il est en bas l ' Huchon

Les hommes politiques ont la fâcheuse tendance à nous promettre de mettre fin aux dérives de leurs prédécesseurs... Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile de France, ne fait pas exception à la règle. La précédente équipe avait fini dans des procès concernant le financement de lycées. Jean-Paul avait promis qu'avec lui, cela ne serait plus. Effectivement, cela n'est plus. C'est autrement.

Selon Le Monde :
"Jean-Paul Huchon est soupçonné d'avoir poussé la région Ile-de-France à choisir les sociétés Image publique et Sertis pour assurer sa communication aux Festivals de Cannes de 2002 et 2003, alors que son épouse était salariée de ces entreprises. De même, il lui est reproché d'avoir choisi la société LM Festivals, dont sa femme était salariée, pour organiser, en 2003, le Festival international du film d'environnement. Jean-Paul Huchon est également poursuivi pour avoir fait embaucher, en avril 2004, son épouse au conseil régional, au poste de directrice du festival. Au total, le montant des marchés signés par ces trois sociétés est estimé à environ 170 000 euros." 

ça fait beaucoup de contrats à chaque embauche... Je suis de ceux qui sont d'accord avec le concept de présomption d'innocence, mais il y a des fois, on a envie de baisser les bras (au bout des bras étant une hache qui s'abattrait malencontreusement sur la tête de la présomption d'innocence...). D'autant que le seul arguement de défense que j'ai pu entendre (France Infos) était que M. Huchon n'était pas au courant des emplois de sa femme. Ben voyons !

- Alors mon cher Huchon, elle travaille où votre femme ?"
- Ah je n'en sais rien mon bon ami. Nous ne parlons jamais travail à la maison."

On n'est plus à une indécence près.



1/06/2007

La m ôme Piaf

L'émission de Canal+, L'Hebdo du Cinéma, recevait ce jour Marion Cotillart pour la sortie le 14 février prochain du film "La môme Piaf". J'ai vraiment été saisi par la bande annonce qui dure 6'45. Je vous laisse la découvrir ci-dessous :



Pour ma part, quoi qu'il arrive, je serai dans la salle. Je ne sais pas comment je tiendrai toute la durée du film, vu l'état dans lequel me met cette bande annonce à chaque fois que je la regarde...


1/04/2007

La t élé libre, c ' est pour le 24 janvier

John Paul Lepers annonce le lancement de son projet telelibre.fr pour le 24 janvier. Son lancement est à regarder ici.

Il nous apprend entre autres choses que c'est le début d'une nouvelle forme de média qui se développera via abonnement à partir de mai / juin (parce que la liberté a un prix ?) - il sera intéressant de voir comment réagissent les "webspectateurs" par rapport à ce modèle économique qui pourrait en inspirer d'autres si ça fonctione; et qu'il a cinquante ans (il utilise du Q10 le JohnPaul ?).

Pour ma part, j'attends avec impatience le lancement car j'apprécie le ton et la démarche de ce journaliste qui fait plutôt bien son métier.



Le jeu des Digressions matinales

Même si les exercices imposés peuvent rappeler l'école, je me suis dit que la Nouvelle "Digressions matinales" pouvaient permettre de mettre en place un petit jeu sympathique. Bien entendu, pas de gains, pas de gagnants, pas de perdants.


Je vous propose donc de prendre le premier et dernier paragraphe de cette nouvelle intitulée Digressions Matinales, et de vous-même proposer vos Digressions matinales...


Oui, je sais, c'est un peu plus cérébral que de se prendre en photo déguisé, le matin, le soir, avec des lunettes, avec un chapeau, ou encore de vider son portefeuille, mais que voulez-vous ? les mots, j'adore ça.


Voici donc le début :
Brise matinale. Le froid est tombé d’un coup sec la nuit dernière. Nicolas marche l’habituel kilomètre qui le sépare de sa station de métro. Le rythme de ses pas cadence sa respiration, et ses pensées. C’est toujours dans ces moments là que son  cerveau part en ébullition…


Voici donc la fin :
… un coup violent. Des étoiles. Une grande lumière, très flashy. Pas du tout le genre de grand tunnel avec lumière blanche réconfortante au bout. Juste une énorme décharge électrique. Nicolas n’a pas vu la poutre métallique qui dépassait du camion mal stationné. Et c’est le début de la fin.


Entre les deux, c'est à vous. Pour me faire parvenir vos nouvelles : jbplantin[@]comondemand.com 


Allez, tous à vos claviers !


Digressions matinales

Brise matinale. Le froid est tombé d’un coup sec la nuit dernière. Nicolas marche l’habituel kilomètre qui le sépare de sa station de métro. Le rythme de ses pas cadence sa respiration, et ses pensées. C’est toujours dans ces moments là que son  cerveau part en ébullition…


Au début est le commencement. Normal. Si au début c’était la fin, on perdrait nos moyens. Ce n’est pas pour autant qu’il faut se réjouir que les choses se déroulent dans l’ordre. Parfois, cela mériterait qu’on saute quelques étapes. Des fois, si on connaissait la fin, on ne commencerait jamais le début. Mais on ne connaît jamais la fin. C’est peut-être ça le grand mystère. C’est que la fin tombe toujours comme un cheveu dans la soupe, ou plusieurs d’ailleurs si la fin c’est de s’écrouler le nez dans sa soupe. C’est que la fin ne se décide jamais par avance. Sauf si on prémédite un meurtre. Là, on décide la fin de l’autre. Ca doit avoir un côté jouissif. Genre puissance divine. Tiens, ça me plairait bien de lui coller sa tête dans l’assiette de soupe à ce conard de Michel. Depuis le temps qu’il me gonfle à jouer les chefs en mal de pouvoir. Ou alors, si l’on se suicide. Mais là, c’est tricher. C’est pas du jeu. Non, ce qu’il faut c’est qu’il y ait un début où il n’y a rien. Un milieu où il se passe plein de trucs. Et une fin où il ne se passera plus rien. Remarque, c’est vrai que souvent, le milieu, le moment où il doit se passer plein de trucs, finalement, il ne se passe pas tant de trucs que ça. Tout du moins des trucs intéressants, qui pourront être conservés après la fin. Enfin, en disant ça, cela suppose qu’il peut rester des choses après la fin. Ce dont on n’est pas complètement certain. Ou alors, s’il semble qu’il reste des choses après la fin, ce sont en général des choses qui remplissent le milieu des autres, qui leur servent de trucs pour remplir leur milieu dans la mesure où ils n’ont pas de trucs à eux pour que leur milieu soit intéressant. De toutes les façons, cela ne va jamais bien loin. Après deux ou trois fins, il ne reste vraiment plus rien. Surtout lorsque les milieux qui suivent sont remplis de trucs vraiment nouveaux, prenants et intéressants. Ou pas.

Donc, au début est le commencement. Cet instant unique où avant il n’y a rien, et après, tout. Avant qu’il n’y ait plus rien à nouveau. Pour qu’il y ait le début, il faut qu’immédiatement après, il commence à se passer un premier truc. Certains crient. D’autres deviennent violets. D’autres décident que finalement, il ne se passera rien. Certains, comme Dieu, qui est un grand farceur, décident  d’allumer un pétard. Mais après, ils ne contrôlent plus rien. Un premier truc en appelant un autre, naît la causalité, qui fait que toutes choses produisent des effets, qui permettent ensuite de pouvoir s’excuser : « c’est à cause de… ». Ainsi, que le milieu soit rempli d’intéressant ou non, ce n’est pas si important puisqu’on n’est pas responsable de la première cause. A moins que l’on ne considère que chaque instant, chaque action du milieu soit un début, un milieu et une fin qui finalement se perdent au fur et à mesure. Une fausse croyance laisse penser que les poissons rouges n’ont que 3 secondes de mémoire, et sont ainsi heureux chaque fois qu’ils font le tour de leur bocal. Les humains fonctionnent peut-être de la même manière. Leur vie ne dure que 3 secondes. Le temps de faire le tour de l’aquarium et ils recommencent comme si de rien n’était. 1 seconde de temps cosmique pour chaque grande période de vie : enfant, adulte, vieux. Ça prouve bien que le 4ème âge, c’est quand même n’importe quoi. Ça dépasse le temps. Mais bon, ça ne me dit toujours pas ce qu’est une vie bien remplie. Une vie faite de malheurs ? de bonheurs ? Un peu des deux ? Sûrement des deux… Ou alors de rien. De trucs inutiles, et de temps en temps des malheurs ou des bonheurs. C’est à ça qu’on les repère d’ailleurs. Quand ça sort de l’ordinaire. Quand ça sort de l’ordinaire, c’est super ! Tiens, il faut que je la note celle-là pour Robert. Il pourra toujours essayer de la ressortir pour faire drôle. Cela voudrait dire qu’il doit y avoir un début, un milieu plein de rien, puis une fin. Ça n’a pas grand intérêt finalement. Mais bon, c’est vrai que, en général, j’ai quand même l’impression qu’on ne cherche qu’à durer, au lieu d’exister. La durée moyenne de vie est passée est passée de 68 à 76 ans en moins de quelques décennies. Super ! Et ils font quoi de ces années gagnées, tous ces cons ? Un stage de fauteuil roulant ? Ils passent leur permis de grabataire ?

On ne devrait pas mesurer la durée de vie ou pire, l’espérance de vie. L’espérance de vie est une statistique. On espère qu’on vit. On espère qu’on va vivre. On dit que l’espoir fait vivre. Que tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie. Espérons. Et alors, si on meurt avant la moyenne, on redouble ? On reçoit un mauvais point ? Regarde : Mozart, Jésus, Attila, Napoléon… ils n’ont pas cherché à durer. A part peut-être Jésus avec son plan « vie éternelle ». Il aurait dû bosser pour une compagnie d’assurances vie… Lui, il a voulu nous faire croire que la fin, c’était le commencement, que les derniers seraient en premiers, que les simples d’esprits seraient heureux. Encore que sur ce dernier point, je me demande s’il n’est pas dans le vrai… Remarque, c’est bien ce que je disais. Si au début c’était la fin, on perdrait nos moyens. Ils ont à peine dépassé la trentaine et on se  rappelle encore d’eux. Chacun dans leur style d’ailleurs. Pourtant, on ne sait même pas si ils ont été heureux, ou malheureux. Au moins, ils ont été. La preuve, on s’en rappelle. On devrait mesurer l’intensité de vie. Tiens, quand je serai Président, je ferai une loi qui oblige chaque citoyen à mesurer son intensité de vie.

… un coup violent. Des étoiles. Une grande lumière, très flashy. Pas du tout le genre de grand tunnel avec lumière blanche réconfortante au bout. Juste une énorme décharge électrique. Nicolas n’a pas vu la poutre métallique qui dépassait du camion mal stationné. Et c’est le début de la fin.


Plus d'informations sur l'auteur : c'est moi

1/03/2007

Mort de Saddam...

Ante Scriptum : Les environnements professionnels me semblant quelque peu tourner en rond en ce moment, je pense que mes prochaines notes devraient s'orienter vers des aspects plus connotés société, international...


J'ai été choqué par l'annonce de la pendaison de Saddam. Comme j'avais été choqué par les images de ce médecin américain qui lui consultait le contenu de la bouche devant les caméras...


Sans revenir sur les fondements de l'intervention militaire en Irak, je me permets simplement de rappeler que celle-ci était motivée par le risque international que faisait courir Saddam à la paix et à la stabilité, donc à la prospérité. Dans ce contexte, il est déjà surprenant que ce ne soit pas le Tribunal Pénal International de La Haye qui ait été mandaté pour conduire le procès de ce dictateur. Finalement, c'est la nouvelle justice irakienne qui a hérité du droit de  juger son dictateur. La nouvelle justice irakienne a respecté les canons étatsuniens. Avec l'apport de la démocratie, l'Irak a ainsi conservé la peine de mort.


Ainsi donc Saddam a été jugé coupable - mais son procès couvre-t-il toute la réalité historique qu'il était nécessaire de creuser ? condamné et pendu. Mais courageusement, en catimini. Si je suis convaincu que Saddam est coupable de crimes contre l'humanité, je ne pense pas que cela serve à grand chose de le pendre. Ce n'est pas faire honneur aux valeurs démocratiques que nous essayons de développer.


Si je peux concevoir l'acte de tuer dans le feu de l'action (encore faudrait-il définir ce que signifie le feu de l'action...), je ne le conçois pas - tout du moins, j'essaie de ne pas le concevoir, hors de ce cadre. Je ne conçois pas un système politique qui se veut civilisé qui fonctionne avec comme peine suprême la peine de mort. Jacques Chirac vient ainsi de décider d'inscrire dans la Constitution, d'ici la fin de son mandat, l'interdiction de la peine capitale.  C'est une bonne chose, même si l'on apprend à cette occasion qu'il restait une possibilité de revenir en arrière donc. Un système politique qui se veut humain est toujours très fragile. "Selon Amnesty international, au 12 décembre 2006, 128 pays et territoires ont aboli la peine de mort dans leur législation ou dans les faits, tandis que 69 autres maintiennent la peine capitale." (source L'Express). Je suis au moins d'accord avec les deux principaux candidats français. Pour N. Sarkozy : "la stabilisation en profondeur de cette région passe par la promotion des valeurs démocratiques. (...) Et je considère comme une étape indispensable du processus de démocratisation de l'Irak l'abolition de la peine de mort"." Pour S. Royal : "un sentiment indéfinissable de dégoût". "Je suis opposée à la peine de mort, fusse pour un dictateur abominable".


Concernant la situation en Irak, je ne pense pas, comme l'a déclaré Mme Royal, que cette mort pourrait servir de catalyseur pour développer un sentiment de solidarité parmi les Irakiens, qui seraient choqués d'une espèce de honte frappant leur pays à la suite de la diffusion des images. La situation est bien trop chaotique. Le nombre de factions politiques, obédiences religieuses bien trop éparpillées pour cela. Non, tout simplement, cette mort n'aura servi à rien.


La prison à vie a un coût qui peut paraître exhorbitant. Il est toujours plus simple de se dire qu'il ne s'agit que d'un monstre. Mais que gagne-t-on à devenir monstre soi-même ? De façon complètement utopique, j'aurais presque souhaité que l'on envisage de condamner Saddam à oeuvrer toute sa vie dans le cadre d'interventions humanitaires.



Une nouvelle Nouvelle, et le jeu...

La période des fêtes a été propice à la réfexion, et j'avoue avoir eu envie moi aussi, de prendre le clavier (on ne prend plus la plume) et de m'y coller. La Nouvelle intitulée "Digressions matinales" est à lire ici

Maintenant, le jeu (tadaaaaaaa !).

Je vous propose de prendre le premier et dernier paragraphe de cette nouvelle et de vous-même proposer vos Digressions matinales... Oui, je sais, c'est un peu plus cérébral que de se prendre en photo déguisé, le matin, le soir, avec des lunettes, avec un chapeau, ou encore de vider son portefeuille, mais que voulez-vous ? les mots, j'adore ça.

Donc, tous à vos copies et n'hésitez pas à m'envoyer vos nouvelles (cf. adresse dans la case JB, haut de la colonne de droite).




1/02/2007