12/27/2006

Feedburner propose un nouveau widget pour relayer les titres

Feedburner propose un Widget assez sympa pour relayer les titres de votre flux RSS, et éventuellement permettre à vos fans de relayer vos titres sur leur site. Je viens de tester avec le flux RSS de Latinanews, et ça donne ça :



D'ailleurs, si vous souhaitez relayer les derniers titres de Latinanews sur votre site, ou votre blog, le instructions sont disponibles sur le Blog de Latinanews.



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12/20/2006

Du design, à tous les prix, pour toutes les bourses

J'adore ce site : http://www.madeindesign.com que je vous recommande... On y trouve du très cher, et de l'abordable (- de 15 euros). Dans tous les cas, de l'original, du beau, du surprenant.


Pens ée 75

Tirée des Echos :
Patrick Ricard lève le voile sur sa succession : ce ne sera pas Jean-Pierre Pernod !



5



12/18/2006

Les blogs ou la nature humaine

Il est une phrase que je cite dans ma présentation des blogs qui dit, en gros, que les blogs sont un reflet de l'état d'esprit des gens... J'avais pointé quelques problèmes liés à cette nature humaine :

Concernant l'anonymat qui permet de "balancer" bien à l'abris derrière un clavier :
- Blogs anonymes : http://jbp.typepad.com/jb/2005/10/blog_anonyme_.html
- Ces corbeaux anonymes :  http://jbp.typepad.com/jb/2006/11/ces_corbeaux_an.html

Concernant également cette pauvreté qui tend à ressortir de ces espaces de libre expression :
- Ce qui intéresse les gens : http://jbp.typepad.com/jb/2006/10/ce_qui_intresse.html
- A qui et à quoi ça sert :  http://jbp.typepad.com/jb/2006/10/a_qui_a_sert.html

Pourquoi je reprends ces notes ? J'avais évoqué il y a quelques temps une conférence en expliquant qu'il ne me paraissait pas pertinent d'y assister (http://jbp.typepad.com/jb/2006/11/pourquoi_je_nir.html).

Finalement, je regrette de ne pas y être allé...

La venue de Shimon Peres aurait suffit pour moi. Mais en plus, il se trouve que le Networking était de très bonne qualité. Effectivement, il y eu des interventions de F. Bayrou et N. Sarkozy (S. Royal s'excusant...). Elles n'ont pas duré bien longtemps par rapport à l'ensemble des 3 journées. Ceux qui ne voulaient pas écouter ont-ils été enfermés dans la salle à ce moment là pour se sentir otages comme certains ont pu l'écrire ? Au-delà des péripéties de la campagne électorale qui commence, ce que j'ai pu entendre de leurs interventions ne révèle qu'une chose : un Sarkozy ou un Bayrou n'ont pas la carrure d'un Peres, et c'est regrettable pour les élections qui s'annoncent.

Le patron de Six Apart Europe qui a organisé cet évènement a probablement pêché par excès d'optimisme. Après tout, ce n'est pas son métier d'organiser un tel évènement. Qu'on apprécie ou non cet homme, peu importe. il n'en reste pas moins qu'il prend des risques, qu'il tente, qu'il se démène... Que ceux qui sont planqués derrière leur écran se bougent le cul pour concrètement faire bouger les choses. On comparera les résultats. La France est (trop) pleine de juges arbitres, de sélectionneurs d'équipes de foot, de Présidents de la République....

S. Peres a ainsi expliqué lors de son intervention (je schématise) que les avancées technologiques, et ses corrollaires que sont par exemple les blogs, oeuvraient pour la paix. Qu'un monde nouveau était en construction...
J'ai bien peur au vu de ce que je lis un peu partout que ce nouveau monde ne va pas donner grand chose. Qu'il est dans la nature humaine de privilégier les susceptibilités d'ego, de salir, de s'affronter pour le pouvoir, de donner des leçons, de dominer. Le monde virtuel est en train de devenir une sale réalité. Cela correspond tout à fait au dernier livre de Werber dont je parlais dans cette note (Le papillon des étoiles). Il n'aura pas fallu plus de quelques mois à la petite communauté ayant fui la Terre, avec l'intention de recréer un nouveau monde exempt des erreurs passées, pour affronter le premier meurtre, la première prison, la première police, la première bataille rangée entre "pour" et "contre", la première constitution...etc.




12/17/2006

Pinochet

Si Pinochet avait été Français, il aurait peut-être fait autre chose de sa vie : fondateur d'une chaîne de Sex Toys par exemple, non ?

Plus sérieusement, Pinochet suscite toujours un débat qui se positionne ainsi :
- oui, c'était un horrible dictateur
- mais, c'est celui qui a permis au Chili de devenir une des économies les plus florissantes d'Amérique Latine

C'est le "mais" qui pose souvent problème, car effectivement l'économie chilienne est une réussite. Tout le problème reste de savoir si cette réussite est imputable aux réformes entreprises sous le régime Pinochet.

On comprend bien l'art de dédouanement que peut poser cette lecture - et les jurisprudences qui pourraient en découler. J'ai enfin trouvé un article qui pose le sujet en termes plutôt objectifs et permet au moins d'avancer quelques éléments de réponses. C'est à lire sur le site d'Econoclaste. Très instructif car fondé uniquement sur l'analyse économique pour montrer que le raccourci "dictature mais succès économique" est un peu facile. 

Je cite : "Les Chicago Boys ont pu, pendant une décennie, utiliser les chiliens comme des cobayes pour diverses expériences économiques; la dictature se chargeait d'écraser les éventuelles réticences, ce qui les dispensait d'avoir à se préoccuper d'éventuels coûts sociaux. Loin de contribuer à l'efficacité de leurs politiques, cette situation les condamnait à l'échec par avance, car elle négligeait un élément fondamental. La critique centrale de la planification au niveau d'une économie, c'est qu'elle échoue toujours parce que la complexité sociale est irréductible; face à cela, les seules politiques qui peuvent fonctionner sont celles qui reposent sur l'expérimentation prudente, et le retour d'informations sur les effets de celle-ci. (...) La prétention de Pinochet d'avoir osé être un réformateur économique efficace se heurte aux réalités : il n'a été qu'un dictateur comme beaucoup d'autres, inefficace, sanguinaire et corrompu (que ce soit vis à vis de ses amis politiques ou de lui-même, qui a accumulé discrètement des millions de dollars pendant son règne)."





12/16/2006

Le dernier repas de Joël

« Hep ! Joël ! Par ici ! On est là !
— Ohé ! Joël !
— Pousse tes fesses, le Pingouin, v’là Joël.
— Ça va, ça va. Pas la peine de brailler comme si c’était Jésus descendu de la croix.
— T’entends ça, Joël ? Paraît que tu descends pas d’la croix pour nous apporter la lumière comme on croyait tous. Ça c’est vache, hein les filles ? Tout un tas de pécheurs au désespoir, sans même parler des ravissantes pécheresses ici présentes...
— C’est vrai ça, Joël. Moi qui rêvais de te laver les pieds avec du parfum et de les essuyer avec mes cheveux...
— On en parlait justement avant que t’arrives. De Paula et de ses goûts dépravés, j’veux dire. Même que le Pingouin faisait salement la gueule en entendant ça, pas vrai les filles ?
— Vos gueules. Il a raison.
— Merde alors ! Faites silence pour accueillir la bonne parole, bande de mécréants ! Joël est descendu parmi nous et il a dit : le Pingouin a raison. Amen.
— La ramène pas, Ballu. J’suis pas d’humeur.
— Merde, Joël ! Si on peut même pas plaisanter...
— Tu m’aimes, Ballu ?
— Allez, quoi ! Joël ! Déconne pas. On va nous prendre pour des pédés.
— Tu m’aimes ?
— Enfin, merde, tu l’sais bien, non ?
— Quoi ?
— Que j’t’aime. Que j’t’aime bien, quoi. Merde ! Qu’est-ce qui te prend ? C’est l’coup d’ce soir qui te met dans un état pareil ?
— Peut-être bien. Ça et autre chose.
— Ballu a raison. T’es drôlement bizarre, ce soir. Qu’est-ce qui s’passe ?
— Sans importance. Quelqu’un a commandé ? »


Joël, tout le monde l’aimait — même moi. Personne ne savait exactement qui il était, ni d’où il venait, mais il avait ce truc injuste qui faisait qu’on ne pouvait pas s’empêcher de l’aimer. Il avait surgi un soir dans le bar et le cours du temps avait semblé trébucher, marquer cet instant de flottement que rapportent les témoins après un miracle. Il y avait eu un moment de silence, la fumée de cigarette s’était entr’ouverte pour lui livrer passage comme la mer Rouge devant Moïse, et les yeux des filles avaient paru refléter une lumière nouvelle, plus intense et plus belle que tout ce que nous avions jamais connu en fait de lumière. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour devenir le chef de notre petite bande.

Tout le temps que ça a duré, tout s’est passé comme dans un rêve. Joël avait ce je ne sais quoi que certains appellent la grâce, cette chose miraculeuse et insaisissable grâce à quoi il devenait le centre du monde : sans effort et de plein droit, parce que sa seule présence suffisait à transfigurer le monde ; grâce à quoi on l’aimait et le suivait les yeux fermés dans les coups de plus en plus tordus où il entraînait la bande comme par jeu, sûr de sa bonne étoile. Et, en dehors de moi, personne ne semblait connaître le doute. Pourtant, au fur et à mesure que le temps passait, je croyais deviner chez Joël un tourment secret — mais je voyais bien, aussi, que j’étais le seul. Peut-être n’était-ce qu’imagination de ma part, ou bien Joël se montrait-il plus libre avec moi parce qu’il avait compris que je l’aimais sans le vénérer ? En fait, je crois que ce qui nous rapprochait, c’était que nous savions tous deux que les miracles ne durent qu’un temps, que la grâce et l’amour aussi se fanent.

Après sa mort, tout le monde a repensé à ce dernier repas au bar, avant le casse de la rue Rivals. Et personne n’a contredit Ballu quand il a dit que Joël avait eu le pressentiment de sa fin et que c’était ça qui l’avait rendu bizarre.

Personne non plus n’a paru surpris ni choqué que Ballu, le gros Ballu, se mette à chialer devant tout le monde. En fait, au bout d’un moment, tout le monde pleurait autour de la table — sauf moi.

« Qu’est-ce t’as à me r’garder comme ça, tu veux ma photo ?
— Arrête, Ballu, laisse le Pingouin tranquille. C’est pas parce que Joël est plus là que tu dois t’en prendre à lui.
— Mais regarde-le ! Avec sa gueule de p’tit saint !
— Ballu !
— Ballu a raison, Paula. L’Pingouin a pas l’air trop mouché, même après tout ce que Joël a fait pour lui...
— Moi j’dis qu’Joël était trop bon avec ce pourri, et que c’est pour ça qu’il est mort !
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Parce que toi, tu trouves normal que les poulets nous attendaient ? Parce qu’ils nous attendaient, pas vrai, l’Pingouin ?
— Ça va, Ballu, arrête ! Là, tu vas trop loin. Il était avec nous ce soir, et il a failli y laisser sa peau lui aussi.
— Tu parles ! Il a détalé comme un lapin, ouais !
— On s’est tous tirés. Y a que Joël qui n’a pas foutu le camp quand ils ont commencé à tirer.
— Laisse tomber, Paula. C’est le chagrin, il ne sait plus ce qu’il dit.
— J’sais plus c’que j’dis ? Moi, j’sais plus c’que j’dis ? Espèce de sale faux-cul ! Donneuse ! Tire-toi avant que j’te fasse la peau, pourri ! »

Je ne me suis pas défendu, et il a fini par me lâcher. Personne n’avait levé le petit doigt pour ma défense. Dans les yeux qui me cernaient, je pouvais lire le doute, la peur et la haine derrière les larmes. Moi, j’avais les yeux secs, mais peut-être personne autour de la table n’était-il plus triste que moi. J’avais envie de vomir, de balayer les bougies qu’ils avaient allumées autour d’une photo de Joël que Paula avait longtemps portée en médaillon, de détruire pendant qu’il en était encore temps cette espèce de culte minable qu’ils allaient lui vouer si je me taisais. Mais je n’ai rien dit. Quand le rideau de fer a grincé derrière moi, je suis resté un moment hébété dans la nuit avant de m’éloigner du bar où la bande avait trouvé refuge après le casse et les coups de feu. Ma seule consolation, c’était la certitude que parler n’aurait servi à rien, que de toute façon ils ne m’auraient pas cru. Mais, si je voulais être honnête avec moi-même, je savais que ce n’était pas ça qui m’avait retenu — mais bien la promesse que Joël m’avait arrachée après s’être rendu compte que je l’avais vu sortir du commissariat.


Plus d'informations sur l'auteur : Eric Ulnar
Si vos souhaitez télécharger la nouvelle (format PDF) : Téléchargement dernier_repas_joel.pdf

12/15/2006

Mon ma ître à Pensée...

Pour ceux qui me suivent, vous savez que de temps en temps jaillissent dans mon petit cerveau des aphorismes que je classe dans une rubrique Pensée. J'ai la faiblesse de croire qu'il y en a quelques unes qui sont drôles (Si si hihihhihhiihih...), même si j'ai conscience que vous ne pouvez pas toujours en saisir la profondeur à la première lecture. 

Mais là, je viens de découvrir mon maître. Le site s'appelle Au Poil SA et la rubrique "désolé, ndlr" est à se pisser dessus (si ce n'était pas impropre).



C ' est une bonne nouvelle : suite des aventures

Le site est désormais accessible depuis l'adresse : www.cestunebonnenouvelle.com (plus simple à retenir que la version typepad..//..//.. ...etc.)


Je vous ai mis à disposition une troisième nouvelle qui m'a été transmise par Eric Ulnar.


Si vous avez des nouvelles littéraires dans le fond de vos tiroirs, ce sera avec plaisir que je les diffuserai.



12/14/2006

Quand je joue au prof...

Pour la deuxième année, mon ami Richard, qui se bat tous les jours pour que les écoles de gestion proposant des cursus allant jusqu'à +8 ans ait droit de cité (jeu de mot facile) dans le 93 et qui dirige donc l'école DGC qui se situe à Saint Denis,  m'a proposé d'intervenir auprès de certains de ses étudiants pour leur parler des blogs... Je viens donc de terminer mes 3 sessions.

Je suis toujours un peu flippé par ce sujet, d'autant que sur une population de cette tranche d'âge, il faut être gonflé pour leur expliquer des trucs qu'ils pratiquent tous les jours. Et puis, moi les blogs je trouve ça super génial, mais j'y comprends rien. Il paraît que ça va révolutionner le business ce truc ? Mais bon, finalement, apprendre qu'ils font comme M. Jourdain, n'a pas eu l'air de trop les emm...bêter.

Si cela vous intéresse, je vous mets à disposition les slides qui me servent de support :




Téléchargement Blogs2.pdf


Vous pouvez aussi aller visiter le site monté pour l'occasion - http://dgcformation.wordpress.com, afin d'y découvrir les adresses des sites que les étudiants vont progressivement développer, notamment pour relayer leurs travaux de revue de presse. N'hésitez pas à leur faire des commentaires, ça fait toujours plaisir. Etudiants, si vous me lisez, je serai réellement impressionné si certains d'entre vous faisaient des revues de presse sous forme vidéo...


J'ai emmené certains étudiants sur Vox, car leur cursus étant le secteur des Assurances, je me suis dit que cela pouvait leur faire du bien de s'aérer... Pour les autres - cursus Management, j'ai opté pour Wordpress que j'ai découvert à cette occasion du reste, et que je trouve très bien. Je ne vais pas déménager de Typepad. C'est que j'ai mes petites habitudes, moi ici. Mais je comprends que cela puisse tenter.



Pens ée 73

La Schtroumphette2.0 a un kit blue touffe.


L ' humour belge est-il trash ?

La télévision belge n'a pas fait les choses à moitié pour mettre sur la table un sujet récurrent des discussions politiques qui agitent ce pays : l'opposition entre flamands et wallons et les vélléités nationalistes, voire séparatistes, de chacun des 2 camps.

France2, il me semble, avait touché il y a quelques mois au concept de la politique fiction avec Béatrice Schoenberg. L'émission avait été annoncée à grands renforts de "reportages teasing" les jours précédant  l'émission pour expliquer qu'à partir d'études et rapports scientifiques, était développé un scenario catastrophe, qui portait sur la fin du pétrole... L'émission n'a pas pris d'ailleurs. 

Les Belges quant à eux ont choisi la méthode, simple et franche à leur image, de ... la grande claque dans la gueule ! (Différents articles consultables ici)

Afin d'aborder le sujet des risques de partition entre Flamands et Wallons, la RTBF a démarré son émission par une interruption de programme annonçant que la partie flamande de la Belgique avait fait sécession, que le Roi avait quitté le pays, que c'en était fini de la Belgique.... pour expliquer une demi-heure après qu'il s'agissait d'une mise en situation afin d'ouvrir le débat.

Je ne sais trop quoi penser de cette initiative, mais je suis plutôt réservé sur cette méthode. On pourrait en faire de bonnes blagues belges afin de renouveler notre stock en France qui s'épuise de la mort de Coluche.

En fait, cela me semble un peu dangereux. Heureusement, il n'y a pas eu de réactions hystériques immédiatement qui auraient pu provoquer des dégâts autrement plus violents. Je ne suis pas certain que la télévision, et le journalisme gagnent grand chose à jouer cette mauvaise farce de la manipulation, de la fausse information présentée comme une vraie. Est-ce la course à l'audimat qui pousse une rédaction d'informations à jouer la surenchère sur les programmes de "diverbrutissements" afin de  rendre attrayant un programme de débat de société ? Quelque part cela voudrait dire que la bêtise humaine poursuit son oeuvre...

A contrario, et au-delà du sujet traité par l'émission, si cela peut permettre que les gens prennent un peu de recul sur ce qui est diffusé et apprennent à rester vigilants, pourquoi pas ? Mais je ne suis pas certain que c'était l'objectif de la production.

12/08/2006

L'ombre sur la jetée

Depuis quelque temps, j’ai pris l’habitude d’observer Catherine à son insu pendant qu’elle dort.
Cela a commencé de la même façon que bien des habitudes : presque fortuitement. Un peu trop de vin au dîner, trop de rires et de paroles à double sens ; ou bien trop de violence ensuite dans l’amour — ou pas assez.
Quand je me suis réveillé, il faisait nuit. Une vague lueur filtrait au travers des fentes des volets et venait mourir sur les lèvres de Catherine : la lumière de la lune rousse, ou peut-être tout simplement celle de la véranda que nous avions oublié d’éteindre — cela n’aurait pas été la première fois.
Sauf que cela faisait des semaines que nous n’oubliions plus d’éteindre la lumière de la véranda : en fait, nous négligions délibérément de le faire — et il m’arrivait de penser que cela faisait une énorme différence.
Il y avait eu un premier oubli, véritable et presque ingénu celui-là, dans notre hâte à nous poursuivre en titubant de marche en marche jusqu’à la chambre du premier... Au matin, nous nous étions enfin endormis en regardant l’aube se lever sur une mer injectée de sang.
Cela avait été une aube de cendres jetées sur l’horizon où elles formaient d’épais caillots noirs ; à la limite entre le ciel et la mer d’un vert sanglant, un long trait de lumière livide, aveuglant — et, au premier plan, il y avait le globe orange vif de la véranda qui fouettait la crête des vagues pour en faire jaillir


des gouttes de sang.
Cela avait été une aube magnifique, irréelle comme un plateau de cinéma aux éclairages mal réglés.
Trop épuisés, nous avions eu du mal à trouver le sommeil. Je m’étais mis à rire, de fatigue, d’énervement — j’étais comme ivre et tout mon corps me faisait mal.
Pour me défaire de Catherine qui me martelait le torse de coups de poing, je lui avais expliqué que le globe orange de la véranda, de plus en plus pâle à mesure qu’un soleil gris et noir s’arrachait à l’étreinte de sa moitié noyée, me faisait penser au lampion rouge des bordels du siècle dernier.
« ... sauf que dans le cas présent ce serait plutôt pour les passants une invite à passer leur chemin, et non à monter nous rejoindre...
— Le lampion rouge des bordels, hein ? Et si quelqu’un se trompait ? Si quelqu’un montait quand même ?
— Tu veux qu’on laisse allumé la prochaine fois, ma chérie ? Peut-être qu’une de ces jeunes femmes qui passent leurs journées à regarder la mer sans la voir viendra nous demander asile, qu’en dis-tu ?
— Espèce de salaud ! Et si c’était un homme, qu’est-ce que tu ferais ?
— On n’a qu’à dire que c’est la même chose. Il faut que le jeu soit équitable, pas vrai ?
— Ma foi, vu sous cet angle...
— Chiche ?
— Tu n’es pas sérieux ?
— Et toi ?
— ...
— Mais attention, pas de triche entre nous, d’accord ? On se contente juste de laisser allumé. Pas le droit de ramener à la maison quelqu’un qu’on aurait rencontré en-dehors. Juste la lumière allumée.
— Et la porte ouverte.
— Hein ?
— Et la porte ouverte. Sinon ça ne marchera jamais.
— Et la porte ouverte, bien sûr. »
Ce n’était qu’un jeu, bien sûr : une porte ouverte sur un monde bien plus vaste que l’enclos moite de la chambre du premier, mais qui ne faisait que la répéter ; un simple écran de cinéma sur lequel nous projetions l’image de notre nudité double et pourtant indivisible — de ce dédoublement, ne pouvait-on espérer un redoublement de la passion érotique qui nous unissait ?
Mais, une nuit que nous avions laissé la porte ouverte, je me suis éveillé dans la pénombre orangée du globe de la véranda. Je revenais de New York, où j’avais en vain tenté d’obtenir une entrevue avec Woody Allen à l’occasion de la sortie aux États-Unis de la Rose pourpre du Caire ; l’idée que je commençais à me ressentir du décalage horaire avait la même couleur sanguine que la nuit.
Trop épuisé, je n’eus pas le courage de descendre fermer la porte. A côté de moi, Catherine dormait, une langue de lumière rousse sur ses lèvres immobiles ; je l’ai longuement observée alors qu’elle dérivait au loin vers d’autres continents oniriques — de l’autre côté de l’écran.
Lorsque j’ai su que le sommeil ne reviendrait plus, je suis allé à la fenêtre chercher un peu de fraîcheur ; l’odeur de ma propre sueur, mêlée à celle de Catherine, m’oppressait — c’est alors que j’ai vu l’ombre sur la jetée.
A la limite entre le cercle de lumière de la véranda et les ténèbres, une forme indécise se tenait : un homme immobile dont la silhouette en drapeau seule visible découpait sur la mer indistincte un prolongement de la jetée ; il paraissait très petit, presque de la taille d’un enfant, mais l’éloignement et l’absence de tout repère vertical dans l’alignement de la jetée écrasée par la ligne d’horizon favorisaient toutes sortes d’illusions d’optique, même en plein jour — en plein midi, les jours de grand soleil, les baigneuses allongées sur le sable semblaient parfois flotter en plein ciel dans les brumes de chaleur comme dans un film
aux trucages naïfs.
Plantée sur la jetée, l’ombre regardait fixement en direction de la fenêtre d’où je la regardais — une brise glacée la courbait parfois sans faire baisser son regard.
Catherine dormait toujours, impassible, sereine — inchangée. Peut-être, dans son rêve, voyait-elle elle aussi l’ombre sur la jetée, mais le savaitelle elle-même ? Peut-être, dans son rêve, étais-je moi-même réduit à cela : une ombre ? Tous trois, Catherine, l’ombre et moi, nous baignions dans la même ambiguë clarté, nous disparaissions dans le même halo orange — comment savoir qui, de l’ombre sur la jetée et de moi-même, était pour elle, en cet instant,
moi-même ou cette ombre ? Comment savoir si cet homme, Catherine ne l’avait pas appelé ; si dans son rêve elle ne tentait pas de le convaincre d’approcher de la porte, de se glisser
à l’intérieur, de gravir quatre à quatre les marches inégales de l’escalier pour la rejoindre comme je l’avais fait moi-même quelques heures plus tôt ? Ou bien Catherine endormie l’avait-elle déjà rejoint sur la jetée, mêlant son ombre à la sienne ? — je l’ai observée longtemps, jusqu’à ce qu’enfin elle s’éveille dans la lumière blanche du matin et me sourie.
« Bonjour, vous.
— Bonjour...
— ... ça fait longtemps que tu es réveillé ?
— Non, pas très.
— Qu’est-ce que tu fais à la fenêtre ? Il fait beau ?
— Je te regardais...
— Et alors ?
— Alors, rien.
— Comment ça, rien ? Je croyais qu’au moins tu allais me dire que je suis belle, que ç’a été un doux supplice de ne pas m’éveiller par un déluge de baisers, cette sorte de choses ! Tu n’es pas si avare de belles paroles, d’habitude...
— Tu es belle, Catherine. Et tu ne peux pas savoir combien j’ai eu envie de te
réveiller...
— Alors ne reste pas à la fenêtre. Viens près de moi... »
Après, j’ai regardé Catherine se baigner dans la solitude infinie de la mer pendant que je préparais le café ; tout autour d’elle, des lames de soleil déchiraient l’horizon. Puis elle m’a rejoint sous la véranda et nous avons regardé les jeunes femmes qui installaient un drap de bain sur la plage avant de s’y allonger pour de longues heures de soleil et de vacuité — elles ne s’en iraient qu’à la nuit, ivres de néant et accablées de soleil, à l’heure à laquelle nous
avions pris l’habitude d’allumer le globe orange de la véranda pour profiter de la tiédeur du crépuscule.
Je le sais aujourd’hui, cette nuit-là, une autre habitude était née à mon insu : chaque nuit, je me réveille dans le faux jour orange, à l’heure des rêves ; et j’attends le matin en regardant Catherine abîmée dans le sommeil — au-dehors, l’ombre sur la jetée veille avec moi sur son sommeil, tout aussi irréelle, ou réelle, que je le suis pour elle en cet instant.
Et c’est pour moi un tourment infini de la savoir si loin de moi ; un tourment qui fait fuir le sommeil et qui devient plus aigu, nuit après nuit — aujourd’hui, je pourrais hurler ma solitude sans éveiller Catherine : il faudrait des années pour que mon cri franchisse la distance qui nous sépare.
Alors je me lève, descends l’escalier et vais rejoindre l’ombre sur la jetée ; mais quand j’arrive à la limite des ténèbres, il n’y a déjà plus personne que moi. Je donne un coup de pied machinal dans un gros ballon de plage abandonné par quelque enfant dont la mère aveuglée de soleil et de sel est partie en faisant mine de ne pas l’attendre. Puis je me retourne vers la maison, parce que j’ai soudain l’impression que quelqu’un m’observe depuis la fenêtre du premier
— tout ce que je vois, c’est un rectangle aveugle rendu plus impénétrable encore par le contraste avec l’éclat trop vif du globe orange de la véranda.
Je reste là longtemps, dans le sourd murmure du ressac. Enfin, je vois la porte entrebâillée s’ouvrir sur Catherine ; nimbée d’un halo orange, elle s’engage sur la jetée — je la regarde s’avancer vers moi.
« C’est toi ? Qu’est-ce que tu fais là ?
— Je n’arrivais pas à dormir... Comment est-ce que tu as su que j’étais là ?
— Tu m’as fait peur, j’étais si seule... J’ai froid. »
Elle s’approche de moi et dans l’ombre qui nous noie se glisse entre mes bras ; mes bras se referment...
... et je m’éveille.
« Là, mon petit, calme-toi ! Ce n’était qu’un rêve ! Ce n’était qu’un rêve ! »
J’éclate en sanglots et ma mère me prend dans ses bras ; elle éteint la veilleuse orange à la tête de mon lit et me berce : cette nuit encore, elle finira par chasser le souvenir du rêve et je finirai par me rendormir — quand je me serai endormi, elle essuiera mes larmes salées comme la mer et, dans l’ombre, veillera sur mon sommeil désolé.


Plus d'informations sur l'auteur : Eric Ulnar
Si vos souhaitez télécharger la nouvelle (format PDF) :  Téléchargement ombre_jetee.pdf

Temp ête sur la publicité

On vous le disait que la publicité était dangereuse pour la santé. Elle a fait aujourd'hui un mort à Paris et deux blessés, à la suite du décrochage d'un panneau publicitaire qui n'a pas supporté la violence de la tempête.

Les réactions ne se sont pas faites attendre (??) :
- Nicolas Sarkozy a fait acheter les mots clés tempête, ouragan, pluie, grisaille... pour mettre des publicités contextuelles via Google.
- Nicolas Sarkozy - toujours lui, a organisé une conférence presse afin de prévenir les publicitaires : soit ils aiment la France, soit ils la quittent. Mais la situation actuelle qui consiste pour les publicitaires à matraquer à tort et à traver ne peut plus durer. Il y a les forces de l'ordre pour ça.
- Ségolène Royal s'est également emportée : c'est aux représentants démocratiquement élus de décider du temps qu'il doit faire.
- François Bayrou a regretté que l'on n'enseigne plus dans nos écoles comment marcher le nez au vent. Il réclame un Grenelle de l'éducation.
- Le Pen a réclamé la fermeture immédiate des frontières, l'érection d'un mur de l'atlantique, des sas de décontaminations aux frontières de l'espace Schengen.

Réaction étrangère :
- Poutine remercie le ciel de nettoyer le polonium encore en suspens...
- Bush a remercié le ciel que cela ne se soit pas passé à New-York et présente toutes ses condoléances à la France, dernière victime en date des teroristes d'Al Qaïda




12/07/2006

Wii moi aussi j ' en parle

Puisque tout le monde en parle, il n'y a pas de raisons que je ne fasse pas mon mouton non plus. Donc la Wii débarque ce soir en France. Perso, j'ai déjà mis 2 ans avant de convaincre la Mère Noël que la PS2 était indispensable. Je me vois mal engager un nouveau round de négociations...

En fait, je me suis amusé à aller regarder sur les différents sites vidéos ce qui se passait.

- Youtube : plus de 16.600 vidéos qui concernent la Wii.
- GoogleVideos : un pauvre résultat de 1.587 vidéos (il fallait vraiment que Google achète Youtube. Y a pas photos !)
- Dailymotion : là, je suis bien embêté les petits amis car Dailymotion ne donne pas le nombre de vidéos trouvés pour résultat d'une recherche... Ceci étant en cherchant un peu, j'ai trouvé 127 pages (12 vidéos chacune) + 1, soit 1525 vidéos - du coup, je comprend que Dailymotion n'affiche pas le nombre total de réponses trouvées...

Bon, il y a certainement d'autres plates-formes vidéos sur la planète. Je m'excuse de ne pas les connaître toutes...

Ce qu'il faut retenir :
- spontanément, des gens filment et produisent du contenu sur un produit
- Nintendo aurait du mal à s'offrir plus de 16.000 spots différents
- une économie substantielle pour la marque en matière de production, et d'achat d'espaces (dommage que Youtube ne permette pas de calculer le nombre total de vues pour une recherche donnée (à la louche, j'estime à environ 75.000.000 le nombre de lectures)
- un buzz naturel qui peut s'expliquer par l'innovation et la qualité du produit - ce qui confirme qu'un buzz efficace suppose en premier lieu un produit efficace

Allez, place à la démonstration :




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12/06/2006

J ' ai été popartisé !

Je vous laisse découvrir ce travail de Magali ! (Faut vraiment que je mette du Q10 tous les matins... ou que je fasse une cure de sommeil !)


Ch éri, décroche moi la lune

Contrairement à ce que je disais ici concernant la pauvreté des idéaux spatiaux, il semblerait que la machine soit en route pour que l'Homme parte enfin explorer et conquérir d'autres lieux. L'Homo Universum. Si Weber dans son livre présente les hommes comme des spermatozoïdes voués à féconder des planètes ovules, pour ma part, je me demande parfois si l'Homme n'est pas plutôt une cellule cancéreuse de ce grand corps qu'est l'univers. Pour une fois, j'aimerais me tromper...

Ce sont les Etats-Unis qui s'engagent sur ce terrain (déjà Jules Vernes avait anticipé qu'il n'y avait que les Américains capables de réaliser ce projet de la Terre à la Lune...), en envisageant une base lunaire à compter de 2020, opérationnelle en 2024. Voir l'article du Figaro ici si cela vous intéresse. 

Ce projet va permettre de tout remettre à plat sur le plan des avancées scientifiques, qui pourraient avoir des retombées sur la vie sur Terre. Déjà, l'eau des navettes spatiales est recyclable à 80%, la production d'électricité est en partie assurée par électrolyse d'urine (un jour, pisser sera un acte écologique)... Il va ainsi falloir retravailler sur des fusées, apprendre à construire en environnement dépourvu d'oxygène, tout produire (nourriture, plantes, air, eau...) à partir de rien, trouver des parades pour anticiper et se protéger des tempêtes solaires... Pour une fois, la science pourrait peut-être se permettre d'avancer hors période de conflits militaires, ce qui est déjà un espoir.

Ce qu'il faudra toutefois surveiller, c'est que connaissant nos "amis" américains, leur philanthropie est toujours suspecte. D'ores et déjà, les Américains acceptent la collaboration d'autres agences spatiales de la planète (je parle de la Terre), mais de façon limitée Cela sous-entend que des enjeux de pouvoir vont forcément entrer en jeu et que dans ce cadre, les Américains vont chercher à rester les meneurs, et décideurs. Il apparaît également que certaines ressources lunaires pourraient être exploitées pour produire de l'énergie. Il faut y voir là une ambition de répondre à la pénurie prochaine de pétrole, mais aussi une volonté de contrôler ces nouvelles ressources exploitables.

Enfin, pour rester positif, je trouve que c'est tout de même un formidable espoir, pour peu que l'on puisse être acteur. Pour nos enfants, tous les espoirs sont permis...


12/04/2006

Le monstre du grenier

« Papa, il y a un monstre dans le grenier !
— Ne dis pas de bêtises ! Et puis je t’ai déjà dit cent fois que je t’interdis d’y
mettre les pieds.
— A cause du monstre ?
— ...
— Tu vois bien qu’il y a un monstre dans le grenier !
— Arrête avec ça, tu veux ! Et que je ne te prenne pas à fureter là-haut, sinon
gare ! »
Des monstres, à l’époque, il y en avait des tas.
Il y avait celui de la salle de bain, qui avait élu domicile dans les canalisations et m’obligeait chaque matin à inspecter minutieusement le gant de toilette pour m’assurer qu’il ne s’y était pas glissé ; qui se faufilait par la bonde de la baignoire quand l’eau était devenue trouble et qui me faisait sauter hors du bain les mains crispées sur mon bas-ventre ; qui glissait un oeil par chaque orifice de la tuyauterie dont j’avais eu l’imprudence de m’approcher.




Pour lire la suite :  télécharger la nouvelle "Le monstre du grenier" (format PDF / 183Ko)
Plus d'informations sur l'auteur : Eric Ulnar


Eric Ulnar

Eric UlnarPeu d'informations connues concernant Eric Ulnar. Le plus simple est de vous rendre sur son site : Abris de glace, où vous pourrez retrouvez ses écrits, ses textes, ses nouvelles...

Si vous souhaitez lui écrire : eu[@]abrisdeglace.com


12/02/2006

Le dernier espoir c ' est la fuite

Le papillon des étoiles
Le Papillon des Etoiles est un livre qui ne devrait pas être traduit aux Etats-Unis, vu les problèmes qu'ils ont là-bas avec les créationnaistes pour les théories de Darwin.

Le Papillon des Etoiles est une aventure dans la droite ligne des romans de Jules Verne (bien évidemment de la terre à la lune). C'est le récit d'un projet complètement fou de faire le constat que le devenir de l'humanité repose sur l'exploration, la nécessite pour l'Homme d'aller voir de l'autre côté de la mer si la planète est vraiment plate et découvrir qu'elle est ronde... le constat que notre bonne vieille Terre ne nous supporte plus, autant que nous ne nous supportons plus nous-mêmes...

144.000 hommes et femmes embarquent donc à bord d'un immense vaisseau propulsé par des ailes permettant d'exploiter les photons de la lumière pour avancer. Le voyage doit durer 1000 ans environ pour atteindre une planète présentant potentiellement les mêmes caractéristiques que la Terre et permettant de tout recommencer à zéro, en évitant les écueils propres à l'Homme. Mais l'Homme est ainsi fait que le "singe peureux" sommeille toujours en lui.   


Effectivement, ces dernière années, il semble que l'Homme ne soit plus capable de proposer de projets un peu fou d'explorations. D'évasions. De rêves. Depuis qu'il a mis les pieds sur la lune, les seuls projets sont de créer une espèce de maillage permettant de contrôler et d'enserrer un peu plus les humains. Pour être sûr que tout le monde sera là quand un illuminé décidera qu'il est temps de tout faire péter ?

Cette théorie de la conquête de l'espace est abordée par un autre auteur - Bernard Nadoulek dont je parlais ici, dans une perspective un peu moins romanesque, mais qui me semble confirmer que c'est un sujet vital pour notre espèce. Notre monde manque d'illuminés, de rêveurs fous, y compris et surtout dans nos organisations politiques internationales.