8/31/2009

Qu'est-ce que vous avez dans la tête ?

A cette question existentielle, Richard Gasquet nous explique que pour sa part il a plein de choses dans sa tête : le tennis, le foot, les potes... mais pas de pellicules. A peine sorti de son actualité où il a été accusé d'avoir des traces de poudre de résidus de substances alcaloïdes, il faut avouer que cette communication se veut ou cynique, ou victime de la conjoncture.




Alors effectivement, Richard n'a pas de pellicules DANS sa tête. Mais c'est normal. Qui en aurait ? Comment pourrait-on avoir des pellicules DANS sa tête ? Ce qu'il n'a pas dans sa tête c'est probablement une certaine maîtrise de la langue française, la capacité à expliquer à l'agence de publicité qui a monté cette campagne que la structure grammatico-linguisitique du propos est incorrect. Ceci étant, cela élargit le problème. Qu'est-ce qu'ils ont DANS leurs têtes les gens de chez Head&Shoulders et les gens de l'agence créative qui travaillent pour eux pour suggérer aux masses béatement confites devant leur écran TV que l'on peut avoir des pellicules dans sa tête. Si c'était le cas, il faudrait s'injecter le shampooing par les oreilles et comme dans les films comiques d'antan utiliser sa serviette d'une oreille à l'autre en passant par l'intérieur de la boîte crânienne de sorte à la débarrasser de toute pellicule éventuelle.

8/19/2009

Les andes bretonnes, là où finit la terre...

C'est au bout du monde que s'établit le territoire du Finistère. On a coutume de dire que cette appellation proviendrait d'une croyance en ce qu'à cet endroit se finisse la Terre. Il ne faut jamais croire les légendes s'inspirant de jeux de mots à deux balles. La vérité est toujours plus inspirée, quoique plus compliquée. En fait, Finistère provient d'une contraction de Fine et Hystère (Le terme est dérivé du mot grec hystera, signifiant l'utérus).

Car là-bas, les dépositaires de l'hystère sont effectivement fines, même si parfois arrondies en quelques endroits qui ne sont là que pour rappeler aux marins qu'il existe des ports d'attaches auxquels il faut toujours revenir. Ces finesses rebondies ne sont pas sans rappeler ces noisettes de beurre qui s'osmose avec la crêpe sous l'effet de la chaleur, permettant à une composition culinaire quelque peu bourrative à l'origine de fondre sous la langue. Pour peu que vous y ajoutiez une once de sucre, et cela vous transformerait n'importe quel bourru, caractéristique majeure de la gente masculine en cette partie du monde, en guimauve si ce n'était cette adjonction de breuvage acidulo-gazéïfié à base de jus de pommes fermentées qui vous permet de rester dans le droit chemin. Si tant est que vous n'en abusiez pas outre mesure.

Vous pouvez le constater, l'origine des mots est une chose trop complexe pour s'arrêter aux évidences. La prochaine fois, je vous expliquerai l'origine du mot Chouchen - vous vous en doutez, cela n'a rien à voir avec l'évidence qui voudrait que cette boisson vous fasse finir sous un chêne...


8/18/2009

Usain Bolt révolutionne le sprint, mon c...

On devrait quand même faire attention lorsqu'on écrit ou reprend des propos débiles... Qu'a fait Usain Bolt si ce n'est courir plus vite que la dernière fois ?

Fosbury avait introduit une révolution dans son sport. Il avait changé la technique avec bénéfices.

Que serait une révolution du sprint ? Le fait de courir à quatre pattes, sur une jambe, sur les mains, en ondulant comme un serpent... bref, que ne sais-je, tout sauf courir sur ses 2 jambes l'une après l'autre. Aucune révolution là-dedans. Cela ne retire rien à sa performance, mais quand je lis de-ci, de-là qu'il révolutionne le sprint, j'en ai les jambes coupées !

Les andes bretonnes, c'est le Nord !

Au début étaient les Côtes du Nord. Il est vrai qu'à l'époque, Google Maps n'existait pas encore. Aussi, pour tout habitant de cette région située à l'Ouest du continent européen, il ne faisait aucun doute que le Nord était ce qui pouvait se trouver au plus haut en remontant vers le cercle polaire - bravant en cela la froideur des bruines incessantes, accompagnées de vents et d'averses non pas sopradiques, mais récurrentes. Au nord, il y a avait ces fameuses côtes qui définissaient un monde contrôlable car géographiquement arrêté. C'était le bout des terres de l'Armor, qui devinrent par la suite terres d'Armorique. La légende veut que les habitants ne cessaient d'ajouter le suffixe "hic" à la fin de leurs phrases, ce qui finit pas engendrer cette appellation d'Armorique par contraction linguistique... mais rien n'est vraiment certain en ce qui concerne ce point  et nombreux sont les Anciens qui se réunissent régulièrement au café du coin pour en débattre.

Puis les habitants de cette région découvrirent qu'au-delà de cette fameuse côte s'achevant en falaises abruptes et roses, il y avait encore des terres. Au-delà du Nord, il y avait encore plus de Nord. L'appellation Côtes du Nord n'avaient plus grand sens et portait même un préjudice certain à une région que l'on pensait froide et hostile alors qu'en comparaison, ce que l'on pouvait découvrir au-delà du Nord était encore pire et effrayant.

Décision fût prise de changer le nom et de signifier l'attachement de ces côtes au reste du territoire constitué des terres de l'Armor. Les Côtes du Nord devinrent les Côtes d'Armor. Dans un excès de sobriété comme il peut s'en produire lorsque les décisions sont matinales, il ne fût pas jugé nécessaire d'aller jusqu'à l'appellation de Côtes d'Armorique. Tout le monde sût ainsi que le Nord n'était finalement pas si au Nord que cela. On en voulait pour preuve qu'il arrivait parfois que des apparitions  de soleil illuminent ces terres humides, faisant ainsi découvrir aux chanceux présents la richesse des couleurs que la nature pouvait créer.