C'est bien connu, le problème des asperges, c'est l'odeur qui se dégage lorsque vous allez uriner quelques heures après. C'est sûrement ce qui a inspiré la municipalité d'Argenteuil, se rappelant que les asperges ont fait une partie de la renommée de cette ville au XIXe siècle lorsqu'elles ont été introduites par Louis Lhéraut, "le Parmentier de l'asperge" qui les cultivait ente les plans de vignes. Ce cadre bucolique attirait les Parisiens qui se rendaient à la campagne pour admirer ses vignes, ses cultures, ses côteaux, ses bords de Seine. Argenteuil devint même un lieu des destination pour de nombreux peintres, dont Claude Monet qui y séjourna de 1871 à 1878.
Les temps changent. Comme on peut le lire dans Le Figaro, la municipalité a ainsi profité de l'été pour traiter les zones où squattent des sans-abris en pulvérisant un répulsif, appelé Malodore - on apprécie le cynisme, dégageant une telle odeur prégnante qu'il devient impossible de rester plus de quelques minutes sur place. Il est bien évident que la mairie use d'arguments fondés sur la sécurité - ne pas entraver une sortie de centre commercial, de tranquilité, d'expérimentation à titre d'essai... S'il y a quelque chose qui pue dans cette histoire, ce n'est pas simplement le produit, ni les sans-abris d'ailleurs. Il est des odeurs nauséabondes que l'on sous-estime souvent.
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