5/28/2008

Yann Barthes, maintenant faut que tu t ' excuses

Je suis toujours mitigé face à la séquence Journal People de Yann Barthes sur Canal+ au Grand Journal. Certaines fois, je le trouve facile, trop facile. C'est si facile de faire un bon mot sur une photo pourrie prise au mauvais moment, dans un mauvais angle. C'est si facile d'aller filmer les people pourris qui ne demandent que ça pour ensuite jouer les distanciés. Et puis parfois, je me prends au jeu et j'adore quand il tourne en dérision et relativise l'hystérie qui peut s'emparer de ces fans décérébrés, de ces people qui pourraient sponsoriser sans difficultés une marque de melon s'il en existait une.


Yann Barthes, je l'imagine bien au collège... Il n'est pas au dernier rang. Il est au milieu de la classe. Il est pote avec les balaises de la classe, parce qu'il les fait rire. C'est lui qui fait les coups que les profs ou le direction d'école ne peuvent imaginer venir de la part d'un bon élève. Les mères de famille lui confient leurs filles les yeux fermés. Il allume des feux par là, fait porter le chapeau à d'autres, allume un contre-feu par ici. Il s'amuse, sournoisement, pendant que tout le monde s'écharpe autour de lui...


Oui, mais là, Yann, le coup de Cindy Sander. Je pense que tu peux aller donner des leçons à tous ces prétentieux marketeurs qui parlent de buzz. Sur le plan technique, c'est la perfection même cette opération. Arriver à faire monter la mayonnaise pour imposer à M6 d'inviter cette personne, qui abuse du mot artiste, en tant qu'invité de l'émission pour laquelle elle s'est faite éliminer aux pré-sélections. Déclencher une hystérie qui risque de nous assourdir de Papillons de nuit tout au long de l'été. Parvenir à ce qu'une maison de disques, dans un secteur en hémorragie économique - rappelons le, la signe. Je ne parlerai pas des suites de cette affaire : émission de télé-réalité, boutique en ligne... je ne m'en remets toujours pas. Du grand art, donc !


Mais, maintenant faut arrêter. Il paraîtrait (Oh, mon dieu !) qu'on risque de la voir nue dans Newlook. L'affaire est sérieuse, puisque c'est Morandini qui en parle


Alors, Yann, je t'en conjure, présente tes excuses. Explique que c'était juste un projet sournois pour foutre la merde auprès de la production de la Nouvelle Star, qu'il ne s'agissait pas que cela prenne les proportions actuelles, que tu regrettes bien entendu et que tu invites les Français à se remettre au travail.



5/22/2008

Loi de poisson

La loi de poisson, ou loi des évènements rares, confirme sa véracité de jour en jour. S'il est un point que j'ai du mal à comprendre du bas de mon ignorance économique, c'est pourquoi ce qui est rare et difficile à extraire est vendu à perte à l'arrivée au port. Est-ce vraiment une solution que de subventionner la phase d'extraction pour compenser une désorganisation commerciale ?


Je sais que le pêcheur est par définition un homme fautif qu'il faut sans cesse racheter, mais surtout que c'est une corporation capable d'enflammer les côtes de manière plus virulente que les jeunes des banlieues. Mais les premiers ont l'excuse de faire un métier difficile, donc nécessairement valeureux et respectable (grille de lecture judéo-chrétienne). Doit-on pour autant baisser la culotte face à ce problème qui relève d'une équation économique simple et d'une préoccupation environnementale certaine ? Il serait peut-être temps de mettre sur la table le sujet de l'accompagnement à la reconversion...



Bienheureux d éputés...

Alors que de façon récurrente, les députés crient au loup sur le fait que leur institution est dévalorisée, il faut leur accorder crédit que quand ils décident de prendre le taureau par les cornes, ils arrivent à se mettre d'accord sur des sujets structurellement cruciaux pour permettre à notre nation de s'inscrire avec sérénité dans le futur. C'est ainsi que les clivages politiques ont fondu devant une décision qui permet à notre pays de faire un bond de quelques siècles en arrière. La reconnaissance des langues régionales come patrimoine de la Nation sera ainsi inscrite dans la Constitution, en amendant l'article 1. Et Bayrou de considérer que c'est un pas en avant (vers la marche en arrière ?) !!!


Ceci étant réglé, il est temps que nos députés profitent de cet instant de grâce pour inscrire également dans la Constitution la reconnaissance des numéros de départements sur les plaques minéralogiques des automobiles. Peut-être pourraient-ils en profiter pour préciser que la voiture fait également partie du patrimoine national, avant qu'elle ne disparaisse faute de carburant...



5/12/2008

Camarades de classe

Camarades de classe est un roman de Didier Daeninckx qui trouve son intérêt dans le fait que l'intrigue se construit au fil des échanges d'anciens camarades de classe qui se retrouvent sur un site "camarades-de-classe.com" dont le nom rappelle un autre plus connu (et plus réel) copainsdavant.com


Comme nous-mêmes pouvons être (ou nous sentir) un peu voyeur lorsqu'on parcourt ces fils de discussions, l'auteur fait pratiquer à son héros principal l'usurpation d'identité. On s'identifie ainsi pleinement à la frénésie hypnotique de la narratrice qui suit ainsi à distance les éclaircissements du passé. Au travers d'échanges de mails, on revit l'époque de 1964 entre les élèves d'une classe d'Aubervilliers avec tout ce que cette période charnière (après-guerre, reconstruction, communisme, Algérie...etc.) peut représenter à ce moment-là et les différentes trajectoires empruntées par ces gamins de l'époque.



Le choix dans la date

Les plus avertis auront décortiqué le titre de cette note et reconnu cette contrepétrie si appréciée des informaticiens, mais je ne pouvais user d'une autre expression pour m'interroger sur ces problèmes d'anniversaires que nous connaissons au mois de mai.


Entre les célébrations bourrativement indigestes de "mai 68" et la célébration de la constitution de la Cinquième république (début des festivités le 13 mai 1958), il eût été de bon ton de ne pas se tromper de fête et de faire bonne place à celle qui permet à notre pays de bien fonctionner depuis 50 désormais. On peut la critiquer cette constitution, lui trouver des défauts, l'amender. Il n'en reste pas moins qu'elle permet à notre pays de fonctionner selon des cas de figures politiques qui auraient tout fait exploser sur leurs passages quelques années auparavant : démission (de Gaulle), mort prématurée (Pompidou), passage de droite à gauche et de gauche à droite, cohabitation... on peut même noter un changement de première dame.


Finalement, aucune plage sous les pavés puisqu'il faut chaque année déverser des tonnes de sable sur les pavés des quais parisiens pour faire illusion.



5/09/2008

Moi aussi je peux user de mon blog pour m ' engager

Le blog est un outil de communication qui peut servir à exprimer une revendication forte par rapport à des sujets qui nous touchent personnellement. Je n'en ai pas abusé jusqu'à présent, n'ayant pas rencontré le sujet de société qui me ferait hurler au point d'en faire une tribune.


C'est chose faite et je ne vais pas me priver de dire tout haut ce que beaucoup ont exprimé tout bas par SMS. Il faut en effet savoir s'engager et épouser les causes pour lesquelles on est même parfois prêt à donner sa vie. Et quand c'est le cas, il ne faut pas hésiter à le claironner tout haut de sorte à entraîner dans son sillage tous ceux qui ne sentent plus seuls face à l'adversité.


C'est vraiment trop important : Ycare est un tocard et il est proprement scandaleux qu'il soit encore présent à ce stade de la compétition, notamment quand c'est au détriment de Thomas. Voilà, c'est dit ! Sans exagération aucune...



5/06/2008

Marrakech

De retour de Marrakech - raison du silence bloguesque de cette dernière semaine. Ville étonnante, dans un pays étonnant puisqu'on y sent une énergie nouvelle - c'est ainsi la première fois que je vois un plan de ville touristique qui localise une future zone résidentielle, avec dans le même temps un sentiment prégnant d'une catégorie de la population d'être prise de vitesse, de ne pas pouvoir suivre le rythme. Plus grave peut-être, de se faire déposséder d'une partie de son patrimoine culturel, tout du moins de ce qui en fait sa spécificité...


Il faudra suivre dans les années qui viennent ce décalage, pouvant s'avérer croissant, entre une partie de la population s'accommodant fort bien de ce modernisme forcené et une autre partie - la plus nombreuse, donnant le sentiment de perdre les pédales.