10/31/2005

Blog anonyme...

L'anonymat sur le Web (mais pas seulement) n'est pas nouveau. Les emails et les premiers sites webs perso avaient permis à certains de pouvoir communiquer de façon anonyme avec toute la perversion que cela peut comporter.



La stratégie du corbeau a de beaux jours en France... Cet été, l’hebdomadaire Le Point avait publié un feuilleton en épisodes sur un "drame" politique se nouant autour de lettres d’un mystérieux corbeau. Pas un jour sans que des procureurs, juges d’instructions, journaux, mais aussi directeurs du contrôle de gestion, directeurs des achats... ne reçoivent des lettres anonymes dénonçant le voisin, celui qui s'est enrichi, le marché attribué à untel parce que "autretel" a touché une commission...





Les blogs ne pouvaient pas échapper à ce phénomène, qui permet à tout un chacun de pouvoir s’exprimer « librement », rapidement, simplement... Tubbydev propose ainsi quelques liens (http://tubbydev.typepad.com/entreprise_et_blog/2005/10/comment_bloguer.html) permettant de pouvoir bloguer anonymement, selon le niveau de discrétion que l’on souhaite adopter. L'actualité a mis en avant le fameux Journal de Max (http://www.lejournaldemax.com/) - journal satirique d'un cadre en entreprise... Alataide relevait il y a quelques temps le blog d'un cadre RH (http://altaide.typepad.com/jacques_froissant_altade/2005/10/un_blog_de_drh_.html).





Le problème des blogs est bien souvent de définir la légitimité de ce qu'on y lit. C'est l'angle qu'ont choisi les journalistes qui se considèrent seuls habilités à relater une information, ou donner un point de vue (même les moins sérieux). Cette explosion de sites anonymes ne favorise pas la crédibilité que l'on peut porter au blog. Qui parle ? au nom de quoi ? en étayant ses dire sur quels faits ? ...





Je sais bien qu'il n'est pas toujours facile de dire toute la vérité, et que ce n'est pas toujours bon. Certes, l'histoire de France est marquée de pamphlets et auteurs anonymes (mais illustres) qui se lisaient sous le manteau et ont parfois permis de faire bouger les lignes.





Connaissant le caractère français, je crains toutefois que tout cela ne dérive rapidement sur les ragots et autres bassesses qui permettent de dénoncer (il suffit de relire quelques romans de Zola pour comprendre que c'est un plaisir malsain mais nécessaire que de pouvoir se délecter des malheurs ou des difficultés des autres, ou de se trouver des excuses pour expliquer la réussite des autres...). Il me semble qu'il y a un proverbe qui dit en substance : "Dites toujours du mal, il en restera toujours quelque chose". La France ressemble à un panier de crabes. Quand il y en a un qui va sortir du seau, les autres le rattrapent pour le remettre au fond. C'est l'égalitarisme, déviance du concept d'égalité.





Pour ma part j'adore la satire, la critique, le caustique (Fluide Glacial, Le Canard, Groland...). Mais au moins, tout est clair dans ces cas-là. Je ne suis pas certains que tous ceux qui mettent en place des blogs anonymes aient l'intelligence des grands pamphlétaires anonymes. Même si certains sites peuvent parfois être amusants, je trouve qu'il y a toujours quelque chose de malsain dans ces cas là.





Il me semble qu'il y a pourtant là des opportunités pour les structures censées faire ce travail de dénonciation qui est nécessaire : les syndicats, les corporations, les associations, (même les journalistes) ...













Africa Trek

Pour ceux qui veulent découvrir l'Afrique pas à pas, je vous recommande la lecture des 2 récits (Tome 1 et Tome 2) de voyage de Alexandre et Sonia Poussin qui sont partis du Cap (en Afrique du Sud) pour rejoindre le lac de Tibériade (en Israël) à pied. Oui, oui, en marchant...


Soit 1171 jours de rencontres, de découvertes, d'anecdotes, de difficultés. L'Afrique telle qu'on ne la présente jamais.


Bien entendu, le blog est ici : http://www.africatrek.com/weblog/







10/28/2005

10/27/2005

Les cordonniers les plus mal chauss és

Je viens de recevoir un email d'une ancienne régie pub avec qui je travaillais dans les premiers temps de la création de Latinanews. On pourrait s'attendre d'une régie pub online qu'elle connaisse bien ses clients étant donné que l'on renseigne toutes les informations sur l'adresse de la société, RCS et tout et tout...


Bonjour,


Suite au rachat de la société XXXXX par le groupe XXXXX, le réseau XXXX doit répondre à de nouvelles normes éditoriales. Dans ce cadre, les sites édités dans des pays où XXXX n'a pas de structure (Europe communautaire) ne peuvent plus faire partie du réseau.
C'est pourquoi nous allons mettre fin à notre collaboration avec vous. En conséquence, nous allons arrêter toute diffusion sur votre site dès le 1er novembre et nous vous demandons d'enlever les tags publicitaires au plus vite.
Nous solderons ensuite votre compte à votre demande.
Si vous n'êtes pas concerné par ce mail, merci de nous contacter en nous précisant votre numéro d'éditeur.
Nous vous remercions de la confiance que vous avez accordé à XXXX et regrettons de ne pouvoir continuer à travailler avec vous.


Bonne continuation
L'équipe de XXXX.


Donc, a priori, je ne fais pas partie de la communauté européenne. Donc, ils vont solder le compte (donc ils doivent bien savoir où me faire parvenir le solde - j'espère). En plus, c'est à moi de retirer les tags - ils peuvent pas désactiver les codes des comptes des clients qui ne les intéressent plus (?). Si je ne suis pas concerné par cet email c'est à moi de recontacter (?).


Bon de toute façon, je n'utilisais plus leurs tags depuis un bout de temps, donc m'en fous ! Mais enmatière de Marketing Direct, et personnalisation, pas terrible. Dire que les mecs se présentent comme étant capables de diffuser des publicités de manière très fine et segmentée pour permettre aux annonceurs de toucher la cible parfaite. 



10/22/2005

Pens ée 6

Dieu est un créateur, pas un gestionnaire.



C ôte d’Ivoire, Armée : leçons de management

Je suis quelque peu mitigé sur l’actualité concernant la Côte d’Ivoire, après l’annonce de la suspension du Général Poncet… Je vais essayer d’expliquer factuellement la situation, puis analyser ce que l’on peut retirer comme enseignement en matière de management.





Les faits : La Côte d’Ivoire vit une situation de guerre civile depuis quelques temps, avec une fracture du pays entre le Nord (aux mains des « rebelles ») et le Sud. La France est présente dans ce pays afin de soutenir les forces mises en place par l’ONU afin de s’assurer du bon respect du cessez-le-feu négocié entre les parties. Les forces françaises étant majoritaires, on a souvent tendance à oublier le mandat de l’ONU.



Il est entendu que l’histoire de la France pèse dans la balance pour analyser objectivement la situation. D’un côté, la France est perçue comme une ancienne puissance coloniale et à ce titre peut être accusée, au moindre pet, de pratiquer l’ingérence. D’un autre côté, et pour les mêmes raisons, la France est un des seuls pays à comprendre la situation sur le terrain et capable de gérer et activer les réseaux ethniques, tribaux, politiques en œuvre dans ce type de pays pour éviter au maximum l’usage des armes.



Le mois de novembre 2004 a été particulièrement pénible. 2 avions bombardent un camp militaire français (9 soldats Français restent sur le carreau). La France détruit ces avions, ainsi que 6 hélicoptères (le lien avec la présidence de Laurent Gbagbo est établi). Des manifestations anti-françaises sont déclenchées. Les Français présents sur place sont rassemblés à l’hôtel Ivoire tandis que l’aéroport est mis sous contrôle. Devant la tension, et le risque pour nos compatriotes civils, des tirs pour disperser la foule sont effectués. Fallait-il laisser la population ivoirienne, déchaînée et incontrôlable, pénétrer dans l’hôtel … ?



Ce qui est reproché concerne toutefois un autre dossier. La mort d’un dénommé ivoirien Mahé (ayant à son actif au moins 5 morts, 9 blessés et 4 viols…) en mai dernier. Pourchassé et cerné, il fait feu. Le rapport établi alors, explique que les militaires français ont répondu. Mahé est blessé et conduit à l’hôpital. Il décède durant le trajet. C’est cette version qui est contestée…



Un officier supérieur prévient le patron de l’armée de terre le 11 octobre 2005 par téléphone que le rapport sur la mort de Mahé n’est pas exact. Michèle Alliot-Marie est informée le 12, ainsi que le grand patron des armées. L’information est transmise le même jour au procureur du Tribunal des armées qui décide d’ouvrir une enquête et envoie deux inspecteurs sur place qui obtiennent un compte-rendu écrit confirmant que le rapport ne correspond effectivement pas à al réalité de ce qui s’est passé. Ce qui s’est passé ? Nous le saurons avec l’avancée de l’enquête mais d’ores et déjà se posent plusieurs questions.



La position des armées devient de plus en plus difficile. Face à des gens qui sont en guerre (donc ne respectent aucune règle), on leur demande de se comporter comme des agents de sécurité et d’appliquer à la lettre les règles qui font la force de nos démocraties (règlements des conflits par tout autre moyen que les élans naturels).



Si il est avéré que le rapport est faux et qu’il a été présenté en connaissance de cause, on peut se féliciter de la rapidité de la décision de la ministre de la défense, dès qu’elle a été informée de ce fait. J’espère que cette décision n’est toutefois pas liée aux élections prévues le 30 novembre prochain en Côte d’Ivoire, et au travail réalisé en novembre 2004 pour limiter au maximum l’effusion de sang …



Toute la chaîne des acteurs est concernée par la décision, soit le chef de section et le chef de corps. Si l’on compare à ce qui s’est passé dans les prisons irakiennes (tortures de prisonniers), les Américains se sont limités aux acteurs de terrain sans remonter bien haut dans la chaîne de commandement. La « grande muette » fait preuve de plus de transparence qu’on ne lui en prête.



Dans le même temps, est-il humainement possible de vérifier tous les gestes et actions de l’ensemble de ses hommes (ses employés, ses collaborateurs…) dès lors que ce nombre dépasse un certain niveau. J’ai quand même l’impression que cette affaire est remontée bien haut (mais l’enquête est là et produira ses conclusions). Pour la première fois, il me semble, les subordonnés impliqués sont aussi mis en cause. Ce qui n’est pas toujours le cas… si vous êtes patron d’entreprise et que l’un de vos subordonnés commet une infraction au titre de l’entreprise, c’est vous en tant que patron qui êtes mis en cause. Rappelez-vous le patron du Club Med mis en cause pour un avion affrété, puis accidenté, par les équipes d’une des filiales.



Cela confirme toutefois que l’armée pourrait servir d’exemple à de nombreuses entreprises en matière d’organisation.



Si l’architecture apparaît très pyramidale, il n’en reste pas moins vrai que sur le terrain, les acteurs sont décideurs. Si vous confiez la garde d’un point, ce sont les hommes sur le terrain qui vont décider de l’opportunité de répliquer ou non en cas d’agression, qui vont décider du degré de force à utiliser. Etes-vous certain que les collaborateurs qualifiés de directeurs, directeurs adjoints…etc. sont réellement décisionnaires pour prendre la décision de mettre en place une opération qui relève normalement de leurs compétences, y compris de payer ? Combien de validations devez-vous obtenir avant de pouvoir dire OK à un fournisseur ?



La prise de risque est également récompensée dans les armées. On glose souvent sur les médailles remises sur les cercueils, ou simplement les blessés au combat. Objectivement, un soldat blessé ou mort a commis une grosse boulette. Normalement, il est entraîné pour que cela ne lui arrive pas. Ce que l’on reconnaît toutefois dans la décoration, c’est qu’à un moment donné, l’homme a dû aller au-delà de la procédure, s’engager, s’exposer… Combien de managers ont-ils été virés dès lors qu’ils ont pris une initiative dans leur coin (pour gagner du temps, surprendre, aller à l’essentiel…), surtout lorsqu’elle ne fonctionne pas ? Si je poussais le bouchon un peu, je dirais que le manager qui tente quelque chose devrait être augmenté. On entend souvent des discours d’entreprises qui valorisent la prise d’initiative, mais qu’en est-il en réalité ? A leur décharge, il faudrait en même temps que le grand patron ne soit pas la seule cible identifiée par la justice lorsqu’une procédure est en cours. Peut-être qu’alors certains patrons lâcheront un peu la bride.



Enfin, le fait d’assumer. Le dossier d’actualité confirme que tous les acteurs impliqués sont clairement identifiables et qu’ils assument. Ils ne resquillent pas devant leurs responsabilités. Je ne vais pas prendre en contre-exemple le monde politique, ce serait trop facile... Mais, en entreprise, combien de dossiers ai-je vu où les décisionnaires s’arrangent pour diluer le nombre d’acteurs impliqués dans la prise de décision. Si l’on est plusieurs à prendre la décision, on ne peut pas être entièrement responsable en cas de problème. Cela permet toujours de dire que l’on n’est pas le seul à devoir être impliqué si besoin (voire parfois, cela empêche tout simplement toute remise en cause de fonctionnements, de décisions) et que l’on n’est pas unique responsable. Combien de fois entend-on « mais il n’y a pas que moi… », « tout le monde fait ça… ».




10/21/2005

Faut que je change ma voiture...

Merci de votre soutien :D






Wilma, mes vacances merde !

Wilma Wilma est clairement en train de me détruire tous les hôtels que je dois visiter à partir de la mi-décembre (snif).


Si vous voulez suivre ce qui se passe : c'est ici



10/14/2005

Chicken run !

Tout le monde connaît l'expression "Quand les poules auront des dents...". Finalement, ce sera l'inverse. Ce sont les humains qui vont commencer à glousser...


Il paraît que la grippe aviaire débarque (via des dindes turques et des canards roumains).


Cela fait quand même plusieurs mois que les politiques commencent à nous sensibiliser au sujet. "Pas de panique. Mais on est prévoyant, donc on vous prévient... ça va faire mal, mais pas de panique". Vous pouvez continuer à manger du poulet. D'ailleurs, en ce moment, si vous demandez à un politique s'il continue à manger du poulet, il vous répondra qu'il en a mangé pas plus tard qu'hier ; quel que soit le jour où vous lui posez la question. Poule mouillée ouais !


"Il faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages"... et bien si, bientôt.
"La poule aux oeufs d'or", "Se faire plumer"... : désormais, ce ne seront plus des métaphores. 



10/09/2005

Nouvelle version de Latinanews

Hp_lnws Nouvelle version du portail d'informations sur les opportunités économiques de l'Amérique Latine, Latinanews (cf. www.latinanews.com).


L'ancienne version du portail datait d'il y a 3 ans. Il était donc temps de profiter des dernières avancées technologiques (multi-auteurs, multi-sites, flux RSS...) permettant de produire et diffuser largement du contenu, à moindre frais (je réduis le budget technique à sa plus simple expression désormais). 


Pour les amateurs de technique, le site tourne sous Movable Type (Un grand merci aux équipes de Tubbydev pour la mise en place de la plate-forme logicielle et l'intégration). Pourquoi Movable Type ? Parce que c'est un formidable outil de gestion de contenus, qui permet ensuite de traiter les flux d'informations comme on le souhaite. Comme quoi MT peut très bien servir à autre chose que des blogs ... 


Bien évidemment, la partie épique fût la reprise des données. Avec du temps et de l'argent, j'aurais sûrement mis en place un projet d'export / import s'appuyant sur des scripts développés pour l'occasion et respectant les formats de données proposées par les bases de données source puis cible. Mais Latinanews étant une toute petite structure, j'ai opté pour la stratégie PVD - non pas Pays en Voie de Développement, mais Process Véritablement aux Doigts consistant à développer un parfaite dextérité du Ctrl+C /Ctrl+V...


Etant persuadé qu'un média sur l'Amérique Latine vue comme potentiel économique a toute sa place dans paysage presse francophone, j'attends maintenant sereinement une explosion du trafic grâce au référencement qui va s'améliorer avec MT (donc une explosion de la régie pub €€€) et vais pouvoir travailler sur les accords de contenus avec institutions et agences de presse, et le développement  d'une régie publicitaire pilote dans un des pays d'Amérique Latine.