Je n'aime pas cette arnaque marketing de commerce équitable, qui permet de se payer une bonne conscience, en évitant de se poser les questions qui dérangent (je vous ferai une note le jour où j'aurai bien ressassé mes arguments).
Les Equatoriens ont la banane, mais perdent le sourire... L'Union Européenne impose une taxe de 176 euros par tonne de bananes importées d'Equateur. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais, du coup, pour être compétitif sur le marché européen, on fait comment ? Parcequ'au final, ces bananes ne sont pas plus chères dans nos commerces que nos bananes antillaises ou africaines (pour celles provenant des pays d'Afrique avec lesquels nous avons des accords - en deux mots...). Donc, on s'organise en amont. Et c'est ainsi que la pression retombe sur les petites gens, ceux qui pourraient obtenir une partie de ces 176 euros perdus par tonne exportée.
Pour aider ces pays, il faudrait peut-être arrêter de mettre en place ce genre de barrières. Rien n'empêcherait ensuite en matière de sourcing d'achats, d'imposer des contrôles sur les prestations sociales, ou les niveaux de rémunérations accordés. Rien n'empêcherait d'aider les acteurs locaux à s'organiser pour établir des rapports de forces plus équilibrés. C'est sur des combats comme ceux-là que nos syndicalistes alter-mondialistes devraient se battre; et nous, consommateurs, arrêtez de croire que payer un label est un acte d'engagement politique.
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