J'avoue être sûrement dans ma période Jean d'Ormesson, dit Mon gros lapin blanc. J'avoue également avoir été quelque peu influencé par cet interview de Thomas Clément, que je vous présente à la fin de cette note.
Casimir mène la grande vie est un roman, une farce peut-être, à la sauce Candide (d'un certain Voltaire), mais de notre époque. Casimir est un jeune garçon qui ne se situe pas très bien dans la vie. D'une intelligence certaine, mais hors du périmètre scolaire. Il vit avec son grand-père qui est l'incarnation de l'irrascible vieillard qui ne vit que par le passé. Il a pour ami un jeune idéaliste trotskiste qui s'entend parfaitement avec le grand-père. Si celui-ci ne vit que dans l'espoir d'un futur meilleur, celui-là ne vit que dans les souvenirs d'un passé à retrouver. Tous les deux sont d'accord pour trouver le présent invivable. Il ya également un Professeur très érudit en ce qui concerne l'histoire de l'Eglise, mais qui reste blessé d'un échec littéraire qu'il voulait populaire. Il y a également l'amie de l'ami. Et la gouvernante. Tout ce petit monde va se lancer dans des aventures rocambolesques, à la Robin des Bois. Prendre aux (mauvais) riches pour distribuer aux (gentils) pauvres. L'aventure se lit facilement (plus facilement que Candide qui n'en a que le titre), et on passe un agréable moment dans cette fiction, parfois sur le fil de la réalité.
Je me permettrai simplement une remarque. Mon gros lapin blanc, lorsque vous mettez dans la bouche du grand-père cette formule : "il faut être économe de son mépris, les nécessiteux sont nombreux" (je cite de mémoire, donc pardonnez-moi une possible légère inexactitude), il eût été loyal il me semble que le grand-père précisât (ouf, j'ai cru que je n'allais plus m'en sortir avec ces formulations au subjonctif...) qu'il tirait sa phrase de Châteaubriand... Cela peut éviter un malentendu par la suite.
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