10/18/2007

Le Grenelle du premier qui en parle

Cela faisait un bout de temps que je voulais aborder le sujet de l'utilisation du mot Grenelle à hue et à dia, quand ce n'est pas à tort et à travers, mais le sujet a été mis sur la place publique par je hais le printemps que j'ai découvert via Cup of Tea. Bon, maintenant que j'ai fait mes liens et cités mes sources, je vais pouvoir m'exprimer, ou bien.

A l'origine Grenelle, ce sont des accords obtenus à la suite de négociations sûrement musclées et dans un contexte social explosif (mai 68). On n'a jamais parlé à l'éqoque de Grenelle de la jeunesse, ou de Grenelle du débat social en situation d'insurrection civile, ou de Grenelle de je ne sais quoi.

Comment en est-on arrivé à cette grenellite aigüe qui pousse nombre de commentateurs autorisés à écrire ce qui se passe dans les milieux autorisés à qualifier de "Grenelle" toute situation où des gens se réunissent. J'aimerais bien que l'on mette la main sur le premier qui a glissé de sens (tiens en passant le moteur de recherche quicestquaditenpremier.com n'existe pas...).

D'ailleurs à bien y réfléchir, qualifier de Grenelle toute réunion de discussion ou de négociation confirme l'état d'esprit dans lequel se situent les participants. Il est clair en l'état qu'une discussion ou négociation ne peut se dérouler que dans l'adversité, le conflit, le rapport de forces... certainement pas dans une volonté d'aboutir à un consensus positif.

Il serait temps que l'on mette en place un Grenelle du bon usage de la langue française à usage des journalistes ou des politiques.



Aucun commentaire: