Le journal Les Echos relatait il y a quelques jours le plantage monstrueux de la France dans le cadre d'un projet de ventes d'avions militaires au Maroc pour un montant de 2,1 milliards de dollars (Echec du Rafale au Maroc : un gâchis franco-français). Comme dans les meilleurs romans d'intrigue politique, tout y est : absence de coordination, guerre des chapelles, pré-supposés non vérifiés... avec allumage de mèche par le ministre de la défense lui-même qui trouve que le Rafale est décidément trop sophistiqué, donc invendable. On sent qu'on a un ministre fier de son poste, solidaire de ses équipes, qui va sûrement s'arracher à l'avenir pour valoriser le potentiel de son organisation et de son secteur. Et voilà comment une affaire qui devait se dérouler simplement, sans appel d'offres, au nom de l'amitié et de la coopération des deux pays, se retrouve dans les caisses des Etats-Unis.
Ce contrat devant à l'origine constituer le point d'orgue de la visiet de Nicolas Sarkozy au Maroc ces jours-ci, il est certain que cela n'a pas dû chômer pour trouver des contrats cadres à négocier et signer rapidement. C'est ainsi que Le Monde peut avec forces cocoricos annoncer ce matin que La France et le Maroc signent plusieurs accords économiques, plus particulièrement la mise en chantier d'une ligne TGV qui relierait Tanger à Casablanca. Les montants en jeu sont voisins (excepté que le chantier est "estimé"
à 2 milliards dont "la moitié reviendrait à 3 sociétés françaises". Le
reste ?). L'honneur est sauf ! La communication a du grain à moudre... On peut donc annoncer que la "boulette" est réparée. A se demander quand même comment il se fait qu'un financement de 2 milliards pour des avions posaient des problèmes de caution, alors que le même engagement pour une ligne de train ne pose plus de problème, sachant que le même montant a été engagé pour acquérir des F16 aux Américains.
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