Suite française d'Irène Nemirovsky raconte l'exode en 1939. Pour cela, Irène Nemirovsky propose un kaléïdoscope de personnages, de différentes couches sociales, qui pour certains vont se croiser. Ce n'est pas un "roman" historique qui analyse les événements. Simplement un récit, des récits, de la vie de tous les jours en cette période. Simple et efficace.
Dans une deuxième partie, Irène Nemirovsky traite de l'occupation à travers la vie d'un petit village de campagne où cantonne une garnison allemande. Les hommes sont absents (morts ou prisonniers). Les Allemands logent chez l'habitant. Tout cela crée une promiscuité particulière, partagée entre le patriotisme et l'humain. Troublant.
Par delà la qualité de l'écriture qui permet de mieux saisir les paradoxes et la complexité de cette époque, ce qui est le plus surprenant dans cet ouvrage sont les notes d'accompagnements du roman. La fin de l'ouvrage comporte en effet les notes personnelles d'Irène Nemirovsky qui construit son livre dans le quotidien de cette période. Cela donne d'autant plus de forces et de valeurs à sa capacité de recul et de clairvoyance. La toute dernière partie du livre reprend les correspondances échangées entre Irène, sa maison d'édition, son mari alors qu'elle est arrêtée et déportée en juillet 1942...
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