9/13/2012

Un jour, un homme a regardé les étoiles


Un jour, un homme a regardé les étoiles. Il a dû se demander ce qu'étaient ces lucioles qui scintillaient dans le ciel. Il a dû se demander à quoi cela pouvait servir. Il a observé que la plus grosse des étoiles n'avait pas toujours la même forme. C'était la lune mais il ne l'avait pas encore baptisée ainsi. Dans sa langue à lui, il l'appelait la mère des étoiles car il était persuadé que tous les autres petits points étaient des éclats de ce gros caillou lumineux. Il a observé que les étoiles n'étaient pas toujours à la même place entre le moment où elles commençaient à apparaître et le moment où elles s'éteignaient pour laisser place au caillou qui illumine et qui chauffe. Il a observé que selon la forme de la lune et la position des étoiles, la température n'était pas la même, le temps n'était pas le même. Il a observé que les troupeaux de gibiers bougeaient avec les étoiles. Il a commencé à expliquer aux autres de la tribu que les étoiles permettaient de savoir où étaient le gibier. Mais personne ne l'écoutait, le prenant pour un gentil fou qui aurait mieux fait d'accompagner les chasseurs plutôt que de dormir toute la journée. Le gibier n'était pas là de temps en temps, c'était normal. Mais il revenait toujours. Et dans ces périodes de gibiers maigres, il suffisait de prendre un peu plus de temps que d'habitude pour la chasse. 

Un jour, un homme a dessiné les étoiles. Il a commencé à noter les étoiles sur un support. Cela lui a pris des heures. Et des heures. Au fil de la nuit, il s'apercevait que les étoiles n'étaient plus à leurs places de départ. Entre le moment où elles s'allumaient et le moment où elles s'éteignaient, elles bougeaient. La montagne au loin qui lui servait de repère n'avait pas bougé, mais les étoiles qui étaient au-dessus n'étaient plus à la même place. Elles s'étaient décalées. Le ciel avait bougé. Il a recommencé son travail jour après jour, en prenant de nouveaux repères. Quand la plus grosse des étoiles - la lune,  était à tel endroit les étoiles étaient disposées de telle manière. Quand la lune bougeait, les étoiles bougeaient avec elle. Quand la Lune se modifiait, le temps n'était pas le même et les étoiles occupaient une autre place. Les autres membres de la tribu ne comprenaient pas ce qu'il faisait. Ce n'était pas un très bon chasseur et durant la journée il ne faisait pas grand chose. Au moins la nuit, il surveillait le camp et pouvait donner l'alerte si des prédateurs approchaient. L'arrangement était tacite. La tribu lui donnait une portion de nourriture et l'homme surveillait le camp la nuit. Il passait son temps à dessiner les étoiles. Il passait son temps à regarder les étoiles et les dessins des étoiles. Parfois il expliquait à la tribu que les temps à venir seraient plus durs car il y aurait moins de gibier. Les chasseurs se moquèrent, au début. Certains dirent que l'homme qui dessinait les étoiles faisait fuir le gibier et qu'il fallait lui interdire de dessiner les étoiles. D'autres disaient qu'il avait raison et que même si c'était un mauvais chasseur, il fallait l'écouter car il annonçait toujours quand le gibier revenait. 

Un jour, un homme a relié les étoiles. Et en reliant les étoiles, il a dessiné le temps. Et en dessinant le temps, il a dessiné l'avenir. En consultant ses anciens dessins, il pouvait savoir comment seraient les étoiles le jour d'après. Et le temps. Et les troupeaux dans la plaine. Il pouvait indiquer aux autres membres de la tribu quand il fallait lever le camp pour suivre le gibier. Le gibier suivait la lune et les étoiles. Finalement, il était écouté des autres membres de la tribu car il savait mieux que n'importe quel chasseur où était le gibier. Tout cela en regardant les dessins du ciel. C'était un mage. C'était un sorcier, capable de parler avec les troupeaux en dessinant des points sur une carte. 

Depuis ce temps, il y a toujours un homme qui regarde les étoiles. Mais on l'écoute de moins en moins… 

9/11/2012

Ma participation (branlée) au Vinvinteur #0

Le Vinvinteur, l'émission qui partage tout, c'est la nouvelle émission à venir sur France 5 conceptualisée et animée par maître ès-connectivité Vinvin.

J'en ai parlé sur le blog pro car l'angle stratégique et communication est innovant, frais, moderne... n'en jetez plus. Donc, pour la présentation c'est sur www.conseil-ebusiness.com

A l'occasion du premier numéro de l'émission, qui est en fait le numéro 0, qui sera diffusé uniquement sur le Web le 16 septembre, l'équipe a sollicité la plèbe connectée (donc au courant) pour proposer le script d'une scènette d'1 minute sur le thème "un homme / une femme" - quasi statique, fond vert donc trucage photo si la photo est fixe et libre de droit..., mais pas de cascade, de traveling, de fondu enchaîné, de torsion à la Matrix...etc., que du texte, du blabla, de l'échange, du verbiage, de la jactance entre un mec et une gonzesse, ou un gentilhomme et une demoiselle, c'est selon.

J'ai proposé 3 textes de situation, mais le verdict est tombé et beau joueur je félicite donc Perrynei (je viens juste de comprendre en écrivant ce pseudo...) - dont le compte twitter est ici http://twitter.com/Perrynei et qui tient également un blog là http://briochenocturne.tumblr.com/ , qui remporte ce premier round de compétition.

Alors, luttant contre mon humilité, ma timidité et ma modestie naturelle, et respectant par ailleurs le motto de l'émission qui veut que l'on partage tout, je vous livre les 3 propositions que j'ai transmises et qui n'ont malheureusement (ou normalement) pas remporté la mise.

Note de lecture - Quand je mets V au début de la phrase, ça veut dire Vinvin, donc ça veut dire que c'est le gars qui parle. Par déduction, vous devriez comprendre que lorsque je mets Z, cela veut dire Zazon, et qu'ainsi donc c'est le personnage féminin qui s'exprime.

Proposition #1 - Le 20 heures, c'est vous ? 


(Z)- Euh… bonjour… pardon… C'est vous ? 
(V)- Euh, oui, c'est moi. 
Z- Ah ben, je suis bien contente parce que j'avais peur d'être en retard
V- Ben voilà. Me voilà. 
Z- Oui, je vois ça. Mais sinon, donc, on avait bien convenu 20 heures ? 
V- ça fait beaucoup, mais 20 heures c'est jouable…  
Z- Comment ça 20 heures c'est jouable ? 
V- Ben 20 heures ça se tient, tiens ! 
Z- Oui mais moi je parle de 20 heures l'heure, pas 20 heures genre la semaine de 35 heures 
V- Ah, ça ! Euh, ben, je sais pas moi. Moi en fait je suis programmé pour 20 heures 
Z- Ah bon, donc c'est pas vous 
V- Ben a priori non. Ah ben ça c'est pas le bonheur 

Proposition #2 - C'est vous la nouvelle ? 

(V) - Ah bonjour, c'est vous la nouvelle du 20 heures ? 
(Z) - Ben ça dépend, la nouvelle du 20 heures, en général elle change tous les jours. Des fois c'est la guerre, des fois c'est un attentat, des fois c'est une catastrophe, des fois… bon, en même temps LA nouvelle du 20 heures, c'est toujours une nouvelle qui fait peur 
V- Oui, mais là pour ce 20 heure ci, c'est bien vous ? 
Z- Vous parlez de 20 heures ou de vingt heures six ? D'ailleurs on dit 20 heures "sisse" et pas vingt heures "si" 
V- Je parle pas de 20 heures six ("sisse"), mais de 20 heures ci pour dire ce 20 heures là. Là, il est 20 heures. Enfin, presque, pas loin. Donc, bilan de la course parce qu'on va pas y passer 20 heures sur ce truc, la nouvelle du 20 heures pour ce vinvinteur c'est bien vous ? 
Z- Ah si vous parlez de la nouvelle de ce 20 heures là, oui oui c'est bien moi je suis bien la nouvelle du vinvinteur 
V- Ah la bonne heure… 

Proposition #3 - Un homme, une femme, on y voit clair 

V- Bonjour, vous êtes quoi ? 
Z- On dit pas vous êtes quoi mais vous êtes qui ? 
V- Comment ça vous êtes qui ? 
Z- Ben, je suis Zazon 
V - C'est pas clair. C'est quoi Zazon ? 
Z - C'est quoi Zazon ? C'est quoi Zazon ? C'est quoi cette question ? 
V - Ben, moi je suis un Homme, donc je me demandais ce que vous étiez. Et là vous me dites que vous êtes un Zazon, donc je vous demande c'est quoi un Zazon, parce que pour moi c'est pas clair…  
Z - Ben Zazon, c'est mon nom, mais sinon, je suis une Femme, moi. C'est plus clair, non ! 
V - Ah, si c'est plus clair et que maintenant c'est Zazon je comprends pas ce que vient faire une Femme là-dedans 
Z - C'est le problème quand un Homme rencontre une Femme, il veut toujours y voir clair. 


Voilà, voilà... bon, je vais continuer à faire ce que je fais dans la vraie vie encore quelques temps. A priori, ce n'est pas encore cette semaine que je pourrais envisager de changer de vie pour devenir auteur... mais bon, je sais pas vous, mais moi je m'efforcerai de relever les prochains défis proposés par l'équipe du Vinvinteur. Juste pour le fun ! 





3/19/2012

Bruxelles, rien qu'une fois


En arrivant à Bruxelles par le train, tu te rends compte qu'il est Midi, quelle que soit l'heure. C'est quand même très cliché que la gare de Bruxelles s'appelle Midi. Moi, j'y peux rien je constate. 

Forcément, mon interlocuteur m'avait donné rendez-vous "rue de France". Pour une première en Belgique, tu te dis qu'il y a comme une ironie. Bon, bien entendu, aucun plan, aucune indication. Résultat, je sors de la gare par le mauvais côté et je me retrouve "rue d'Angleterre". Là forcément, tu te dis que c'est plus de l'ironie, c'est un gag. La veille du "big crunch" en plus. Bon, je trouve un autochtone, tout en espérant ne pas tomber sur un Flamand me prenant pour un francophone d'ici. Mais là, pour une fois, le fait que je n'aie pas d'accent me sers et je suis content d'être un francophone de là-bas dis. Et donc l'autochtone  m'indique que c'est de l'autre côté. Ah ben oui j'aurais dû me douter qu'en cherchant la rue de France depuis la rue d'Angleterre, c'est forcément à l'opposé. Tu imagines, tu mets la rue de France à côté de la rue d'Angleterre et tu es sûr que c'est le bordel. Quoiqu'il paraît que les Belges n'ont même pas besoin de ça pour jouer aux relations franco-anglaises. 

Donc, après avoir retraversé la gare dans l'autre sens - le bon, j'arrive bien rue de France où mon rendez-vous m'attendait. 

Ce dont je suis sûr désormais c'est qu'à Bruxelles, j'ai un bon accent, mais que c'est une ville bien au coeur de l'Europe, quoiqu'un  peu compliquée sur le plan géographique, et où la gare principale n'est quotidiennement à l'heure qu'une fois ! 

3/08/2012

J'ai mal à mon élection...


… et j'ai mal à mon pays. 

Paris Dec. 2011 Révolution citoyenneQu'est-ce qu'ils sont en train de nous faire ? Quel est l'intérêt de porter les échanges (on ne peut guère appeler cela du débat) sur des terrains comme l'insécurité sous toutes ses formes : sociales, civiles, professionnelles, gastronomiques… ? sur de la redistribution de rien du tout. De la redistribution de parts de dettes ouais. De la taxation en couches de niches à dormir dehors...etc. 

La classe politique est en train de nous faire rater un des virages les plus critiques de l'Histoire. Depuis 2002 l'Europe a commencé à mettre en oeuvre un plan de développement économique qui va bien au-delà des classiques politiques de relances, soutiens, ouvertures de marchés…etc. L'Europe s'est engagée dans la voie de l'après-pétrole et a inscrit sa feuille de route dans le cadre des 5 piliers définis par Athony Rifkin (La Troisième Révolution industrielle) : développement des énergies renouvelables (solaire, éolien hydraulique, biomasse), conversion de toutes surfaces utiles en tant que centrales de productions d'énergies, stockage de l'énergie avec la technologie des piles à hydrogènes, rénovation des des réseaux de distributions d'énergie sur le modèle de la distribution d'information sur Internet, développement des moyens de locomotion à base de moteurs à énergie propre (électrique et piles à hydrogène) avec raccordement au réseau de distribution "intelligent".  

A la lecture du livre d'Anthony Rifkin, on se surprend à découvrir ces initiatives européennes qui se développent avec une absence remarquable de la France (hormis Bouygues qui participe à quelques projets). Nous sommes tellement sclérosés dans notre auto-suffisance que nous n'avons même pas conscience des retards que nous accumulons et de la dépendance de plus en plus forte que nous allons devoir subir vis-à-vis de locomotives comme l'Allemagne (encore elle) qui a amorcé son virage depuis près d'une dizaine d'années désormais. Quand on nous vante le modèle allemand, c'est l'ancien modèle qu'on nous vante, celui des années 1990. Quand on nous parle de renégocier le pacte de stabilité budgétaire, on n'offre qu'un visage économique de l'Europe alors que c'est bien plus que cela. 

Le problème n'est même pas qu'on nous mente matin, midi et soir… Le problème est qu'on ne nous offre aucune perspective d'avenir alors que celle-ci est désormais inscrite depuis près d'une décennie dans toutes les initiatives de l'Europe. Le débat porte sur la meilleure manière maintenir sous perfusion un système social reposant sur une énergie fossile en perte de vitesse. Le débat n'est pas de savoir s'il reste des stocks de pétrole pour 15, 20, 50 ans. Le problème est qu'on sait que ces stocks s'épuisent et qu'il faut à peu près 50 ans pour qu'une révolution industrielle s'inscrive dans les faits (développement du train, développement de la voiture, développement des industries). Le problème est qu'aucun candidat ne fait la démonstration de comprendre le monde tel qu'il est devenu pour nous proposer une nouvelle voie. Nous en restons à débattre sur la meilleure manière de consolider la ligne Maginot. 

Les écologistes ont à disposition un vrai programme d'économie réaliste permettant d'aborder le développement durable autrement que par des problématiques de couleurs de poubelles et ils n'en font rien. La gauche a l'opportunité de proposer un vrai programme de développement redonnant du sens à la notion de capital social et elle n'en fait rien. La droite a l'opportunité de proposer un programme de redynamisation de l'économie en redistribuant les règles du jeu et elle n'en fait rien. 

J'ai vraiment mal à mon pays et j'ai vraiment mal à ma classe politique...  

1/24/2012

Tobin or not Tobin ?

OK, la blague de titre est sûrement un peu pourrie et réchauffée, mais pour le cas où personne ne l'aurait faite, je ne pouvais la manquer.

Or donc, après la crise de 2008 et déjà quelques temps auparavant les Français avaient fait oeuvre de proposition universelle et d'adoration taxophilique (oui, l'Homme politique français est taxophile) en proposant de taxer les transactions financières. Certes l'idée est alléchante et il n'y a guère que les Français pour s'attaquer à ce genre de propositions. Qui d'autres ne pouvaient pas ne pas envisager de trouver une taxe indolore, impersonnelle et représentant un magot permettant de sauver le tiers monde ?

Comme par ailleurs, l'argent qui circule est forcément porteur de valeurs avilissant l'Homme, il semblait naturel de mettre à l'amende ces mouvements financiers incontrôlés.

La fameuse Taxe Tobin apparue en 1972, et mise au goût du jour, va résoudre nos problèmes... mais la situation de 1972 n'est plus la même qu'aujourd'hui et l'idée originelle de modérer la volatilité des taux de change en taxant les transactions monétaires risque de se perdre dans les traverses du surréalisme financier.

Ce qui étonne dans cette approche c'est que personne ne soulève la problématique de savoir ce que l'on va taxer. Abordé autrement, est-ce qu'il ne serait pas malsain de taxer un flux nauséabond et ainsi le blanchir ? Si la Finance avilit l'équilibre planétaire, ce n'est pas tant parce que l'argent circule que parce que plus personne ne comprend pourquoi et pour qui cet argent circule. A grands renforts de discours volontaristes, les politiques se sont targués en 2008 qu'ils allaient remettre des règles de bon fonctionnement car c'était au Politique qu'il appartenait d'établir les règles de bonne conduite. Mais comme les Politiques sont plutôt mauvais en matière économique, ils se sont rabattus sur ce qu'ils maîtrisent le mieux. Tirer profit en taxant.

Quitte à mettre en place un système pervers s'accommodant de fonctionnements hors normes pourvu que ça rapporte. L'argent n'a pas d'odeur dit-on, mais là ça pue un peu.

10/09/2011

L'initiation à la moto

Encore une bonne idée du législateur qui dans la pratique illustre les principes kafkaïens. Les "tricycles" étant désormais accessibles aux conducteurs équipés du permis automobiles, pour des cylindrées allant bien au-delà du 125cm3, le législateur - sûrement un peu poussé par les Assureurs, a décidé de prendre quelques mesures afin que tout nouveau conducteur prenne le temps de s'habituer à son nouvel engin.

Pas de problèmes sur le principe. C'est vrai qu'avec l'explosion du nombre d'acquisitions de 2 et 3 roues, et surtout la puissance proposée par les 3 roues (250, 300, 400 et maintenant 500 cm3), il est quand même préférable que celui qui n'a jamais touché ce genre d'engins dans sa jeunesse fasse quelques petits exercices.

L'Assurance vous impose du reste de pouvoir justifier de ce stage d'initiation à la conduite. Oui, mais voilà... rendez-vous pris pour cette "initiation" au 3 roues, vous découvrez que ladite initiation sera réalisée sur une moto 125 cm3 (avec vitesse en plus).



"Effectivement, puisque c'est pour l'acquisition d'un 3 roues, le mieux est que vous veniez avec."
"???? euh, comment dire, moi ça me va. D'ailleurs, je préfère car à mon avis il y a sûrement une légère différence d'usage entre une moto 125 de base et le MP3 Business. Mais comment je fais pour l'assurance ?"
"Vous serez couvert pendant les heures de stage."
"D'accord, mais pour venir et repartir, je suppose que non ?"
"Non, effectivement".

L'initiation est donc à pratiquer avec circonspection (en sus du casque et des gants). Pour être légale, elle doit être réalisée sur un engin inappropriée à votre acquisition. Pour être efficace, elle doit être pratiquée en bordure de légalité.


7/01/2011

De l'origine de la Djellaba

En ces temps reculés des première vagues d'immigration des peuples arabes qui se livraient ainsi à une Croisade inversée, avant que Charles Martel ne décide de taper du poing sur la table, les soldats de ces contrées lointaines portaient des tenues vestimentaires fort particulières. Sortes de longues robes bouffantes, ces uniformes étaient parfaitement adaptés aux conditions climatiques de ces régions désertiques, ensablées et ensoleillées. Un peu moins pour nos régions tempérées, voire continentales. 

Ainsi donc, lorsque les premières cohortes rentrèrent au pays - au bled dit-on parfois alors que cela n'a strictement aucun rapport avec l'art grammatical tel qu'expliqué par Bescherelles, ils durent affronter maintes questions sur les peuplades barbares qu'ils avaient rencontrés là-haut, dans le Nord. Immanquablement, car la nature humaine est ainsi faite, les discussions ne manquaient d'aborder le sujet de la météo. "Et au fait, il fait quel temps là-bas ? On raconte que parfois, ces sauvages ne voient même pas le soleil de plusieurs jours". Sur quoi le spadassin répondait invariablement : "Il se peut qu'en Bretagne, on ne voit pas le soleil de plusieurs jours, mais on n'a pas eu le temps d'y arriver. Par contre, je peux te dire qu'avec nos tuniques : Ah, tu te gèles là-bas !". 

Voilà, "tu te gèles là-bas" par contraction orthophonique devint au fil du temps Djellaba... 

 


6/07/2011

06 juin 1944

Tout est parti d'un Twitt de @churchill reprenant quelques vers, à défaut de verres ce matin là, de Verlaine remasterisé par Trenet.

Aussitôt les agences se sont emballées et le CNR annonçait sur son blog le début des opérations clandestines afin de restreindre la bande passante, empêchant toute avancée des flux allemands.

La presse officielle n'avait pas le temps de mettre à jour ses unes, mais tout le monde était déjà au courant de l'avancée des opérations grâce à Google Maps qui ressemblait vraiment à une carte de Risk.

Bien entendu, les vidéos sur Youtube montraient la férocité des combats mais, forts des "Like" et du nombre de consultations, les séquences n'arrêtaient pas de s'enchaîner. Dès la fin de la journée, les premiers "stop motion" permettaient de créer des vidéos de très belles factures. Il n'empêche que ce qui connaissait le plus de succès étaient ces videos de bidasse se gaufrant au sortir des barges. Un vrai bêtisier. Enfin, il faut citer quelques twitts qui n'étaient pas en reste : "l'eau est froide et les balles pleuvent !"; "il faut sauver le soldat Meg ryan !"... Pour suivre toute l'actualité de ces événements, nous vous conseillons le hastag "overlord". 

 

 


5/30/2011

Alerte au concombre tueur !

A l'instar d'un titre de film de série B (voire quelques lettres plus loin), la France est cernée, attaquée par des concombres. Rien à voir avec le concombre masqué quoique l'absurde ne soit jamais très loin.  

Concombre tueur : 3 cas suspects en France 

Bruxelles alerte sur des concombres contaminés venant d'Espagne

On ne sait si ces concombres sont donc contaminés par les vaches espagnoles ou les saucisses germaniques, toujours est-il qu'il est fortement recommandé de manier avec précaution ses concombres et en tout état de cause, de se laver les mains pour éviter toute contamination germique. 

Une ligne de défense potentiellement exploitatble par DSK qui aurait expliqué avoir ressenti une démangeaison tenace à la base de son curbitacé, raison pour laquelle il était aller laver l'objet du délit à grandes eaux sous la douche avant de finalement se résoudre à solliciter une décontamination manuelle de son pistil. 

 

 


4/23/2011

Se mettre sur son 36, l'explication...

En Août 2005, je découvrais que les Canadiens utilisaient l'expression "se mettre sur son 36" tandis que nous utilisions en France l'expression "se mettre sur son 31". 

Je pense avoir trouvé l'origine de cette expression au cours de la lecture d'un des 3 livres de Pierre Pevel de sa série "Les lames du Cardinal". Il semblerait que sous Richelieu, les gardes du Cardinal étaient payés tous les 36 jours... On reconnaît bien là la simplicité du Cardinal ! Donc, tous les 36 jours, les gardes se paraient de leurs plus beaux atours pour aller percevoir la paye. 

Voilà, j'ai l'impression d'avoir été utile à la progression de la connaissance.