3/31/2009

Dans la vraie vie...

Le geste fût précis. Pas de souffrance. Instantané. C'était toujours ainsi. Quand il était dérangé, perturbé, déconcentré, il pouvait virer immédiatement au rouge et d'une calme colère blanche et silencieuse désintégrer l'importun. Froidement, le geste, d'un mouvement sec et radical, coupait ce fil d'Ariane qui rattachait à la vie. Imperturbablement, il ressentait toujours ce frisson coupable, mais dans le même temps cette jouissance de pouvoir décider de la vie et de la mort. Bien entendu, il savait qu'il stoppait probablement un monde infini. Lui-même imaginait parfois faire partie d'un immense microbe qui serait un jour désintégré par une puissance supérieure. Si grande que nous ne pourrions imaginer sa dimension, nous qui imaginons la voie céleste comme infinie. Et pourtant, finalement si peu de choses. Mais c'était ainsi. L'ordre des choses était ainsi fait que lorsqu'il y avait confrontation, le macro atomisait le micro. Bon, en même temps, ça va ! C'est juste un moucheron. Vous allez pas en chier une pendule.

1 commentaire:

carole a dit…

quel talent ce jb ! ! bravo ça m'a bien fait rire ...